Mobilisée à la prison, la police ferme ses commissariats
La police de la zone Ouest du Brabant wallon est mobilisée à la prison d'Ittre. Du coup, les policiers doivent déserter les commissariats.
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Publié le 07-11-2009 à 10h00
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Depuis samedi, les policiers de la zone de police Ouest du Brabant wallon sont mobilisés à la prison d'Ittre où ils suppléent les gardiens qui sont en grève.
C'est une lapalissade : lorsque les policiers sont à la prison, ils ne sont pas ailleurs. Et cela ne fait pas sourire, mais alors pas du tout, le bourgmestre de Braine-le-Château, Gérard Lemaire. C'est que l'antenne brainoise du commissariat est fermée, faute de personnel. Comme les commissariats de Rebecq, d'Ittre et, par moments, de Tubize.
À Wauthier-Braine, les portes de l'ancienne maison communale, qui abrite la police, restent fermées. Il n'est pas possible de venir porter plainte ou simplement rencontrer un policier. Les Brainois n'ont pas plus de chance d'en croiser un en rue. « En temps normal, les cinq agents de quartier assurent les permanences le matin puis se rendent dans les quartiers, explique Gérard Lemaire. Ici, rien n'est fait. » Même scénario dans les trois autres communes de la zone.
Le bourgmestre de Braine-le-Château dit ne pas en vouloir aux gardiens en grève. Par contre, il voue le gouvernement fédéral aux gémonies : « C'est scandaleux de laisser le système pénitentiaire dans cet état, à ce point laissé pour compte. »
Les conséquences de la grève seront financières. La facture sera partagée entre les quatre communes qui composent la zone de police : Braine-le-Château, Ittre, Rebecq et Tubize. Une facture qui sera salée : « Impossible de vous dire maintenant. Mais toutes ces heures supplémentaires, il faudra les payer. Et ce sera une note énorme. » Le chef de corps de la zone Ouest Brabant wallon, Yves Delmarcelle, confirme que les heures supplémentaires seront nombreuses : « J'ai été contraint de refuser toutes les nouvelles demandes de congé. Et nous avons en moyenne, quinze à vingt policiers par jour à la prison d'Ittre. Pendant ce temps, oui, nous avons dû supprimer des services à la population. On se rend bien compte que ce sont des désagréments, mais nous n'avons pas le choix : nous sommes obligés d'assumer la surveillance de la prison d'Ittre. »