« À chaque fois, pour notre pomme »
Le fédéral doit revoir la norme de financement de la zone de police. C'est le message du bourgmestre de Rebecq.
Publié le 07-11-2009 à 06h00
Les difficultés de la zone de police Ouest Brabant wallon ne sont pas neuves. La grève à la prison d'Ittre vient juste rebraquer les projecteurs sur les soucis rencontrés par la police locale d'Ittre, Rebecq, Tubize et Braine-le-Château.
« Le problème ne date pas d'aujourd'hui. Mais depuis la création de la zone de police suite à la réforme des polices en 2001 », souligne Dimitri Legasse. Le bourgmestre de Rebecq pointe du doigt la norme KUL, qui fixe le financement d'une zone de police. « Notre zone compte un club de foot en division 2, la prison d'Ittre et l'IPPJ de Wauthier-Braine. Ces trois enjeux sont importants du point de vue de la sécurité publique dans notre zone. Mais ils n'ont pas été pris en compte par la norme KUL. » D'où les demandes répétées, note Dimitri Legasse, auprès du fédéral pour adapter la norme aux spécificités de la zone de police. « À chaque fois, c'est pour notre pomme. Nous disons stop. Les Communes ne peuvent pas augmenter à chaque fois leur dotation à la zone de police. Le fédéral doit recalculer la norme car nous faisons face à un mauvais subventionnement du fédéral. Mais sera-t-on entendu cette fois ? » Il n'y a pas que lorsqu'elle est en grève que la prison d'Ittre engendre un surplus de travail pour la police locale : « On doit transporter les détenus, on doit les entendre, on doit parfois courir après quand ils s'évadent ... rapporte le chef de corps Yves Delmarcelle. Et parce que la prison n'était pas encore construite lors de la réforme des polices, la zone dispose d'effectifs insuffisants. » À côté du problème financier, il y a le pan sécurité. « À chaque fois qu'il y a un problème, on s'adresse aux antennes locales, aux agents de quartier. Qui vont faire les stewards ou les matons au lieu de remplir leurs missions de proximité. Ce n'est pas logique alors que la réforme voulait renforcer ces missions de proximité. Les riverains ne s'y retrouvent donc pas. » Q. C.