Des avancées... insuffisantes
Le directeur régional des prisons a rencontré les syndicats hier. Des mesures ont été prises pour la sécurité, mais la grève continue.
Publié le 04-11-2009 à 10h05
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Unanimi té moins un : c'est le résultat du vote des gardiens de la prison d'Ittre hier soir. Ceux-ci ont confirmé leur décision prise lundi de continuer la grève au moins jusqu'au 11 novembre, date à laquelle une assemblée générale fera le point sur la situation.
Michel Georges, directeur régional des établissements pénitentiaires du sud du pays, n'a donc pas complètement convaincu hier en rencontrant hier les représentants syndicaux. Ils ont discuté ensemble des revendications des agents d'Ittre. Les résultats de la discussion ont été présentés ensuite aux gardiens.
Pour rappel, ceux-ci réclament plus de sécurité au sein de la prison. Malgré les avancées et « le climat constructif des discussions », dixit Gaston Merkelbach, permanent CSC, divers points non réglés bloquent la reprise du travail.
- Pepper Spray. Nouveauté annoncée hier : les agents pourraient bientôt disposer d'une bombe lacrymogène. Une circulaire en ce sens a été approuvée par les syndicats. Elle est sur la table du ministre qui n'a plus qu'à la signer pour qu'elle soit d'application. Problème : le délai d'attente. Les agents n'ont aucune garantie que les pouvoirs publics avalisent la mesure dans les plus brefs délais. De plus, ils ne pourront utiliser ce spray qu'après une formation préalable.
- Corps d'intervention. La circulaire ministérielle signée par les syndicats prévoit des formations supplémentaires. Concernant le véritable corps d'intervention réclamé à Ittre, « un accord sur le principe a été avalisé par toutes les parties, commente Gaston Merkelbach, mais nous ne sommes qu'au début des négociations, qui seront longues et difficiles, car il faut des moyens pour mettre en place ce corps d'intervention, et ce n'est jamais facile de débloquer un budget. »
- Perte de salaire. Actuellement, en cas d'agression, l'agent en arrêt de travail ne bénéficie plus de ses primes. Cela devrait changer. « Un protocole d'accord a été signé avec les syndicats. L'arrêté royal est parti à l'inspection des Finances », a annoncé Michel Georges.
- Couverture juridique. En cas d'incident, les gardiens réclament une assistance juridique, et entre autres, un avocat payé par l'État. « Elle existe déjà, assure Michel Georges, mais ce que je ne peux pas prévoir, c'est la réaction du monde judiciaire ! La magistrature entame les actions qu'elle veut, sans contrôle de notre part ! » Syndicats et direction se revoient demain pour faire le point avant la réunion du 10 novembre.