Tempête administrative au Centre culturel d'Ittre
Le renouvellement du contrat-programme du Centre culturel d'Ittre pose problème. Surtout quand il est question de financement.
Publié le 02-07-2009 à 10h00
Le Centre culturel d'Ittre, connu sous le nom de centre de loisirs et d'information (CLI), éprouve des difficultés à renouveler son contrat-programme. L'administration de la Communauté française a en effet renvoyé le dossier ittrois, jugé incomplet. Or, sans contrat-programme, pas de subventions en provenance de la Communauté. Une véritable catastrophe pour n'importe quel centre culturel.
On n'en est pas encore là à Ittre. La Communauté française a laissé aux responsables ittrois la possibilité de corriger le tir. Dernier délai : le 7 juillet. L'administration ne devra pas attendre jusque-là : le nouveau dossier vient d'être déposé. La décision du (prochain ?) ministre de la Culture n'est toutefois pas attendue avant la fin des vacances. Il faut laisser le temps à l'administration d'étudier le dossier et de rendre son avis au ministre.
En renvoyant Ittre et son centre culturel à leurs études, la Communauté française mettait le doigt sur trois points problématiques. Les deux premiers ont été évacués ces dernières semaines. La première, la modification des statuts pour ramener la représentation des associations à l'assemblée générale de 2 représentants à un, a été adoptée le 27 mai. La deuxième, la création d'un conseil culturel, a été accélérée pour être effective le 11 juin. Il fonctionnera dès la rentrée.
On le constate, il ne s'agissait pas de terribles difficultés. La troisième, par contre... C'est qu'il s'agit d'argent. Et pas d'une petite somme. Entre 20 000 et 40 000 € selon les estimations.
Le contrat-programme approuvé pour 2004-2008 prévoyait que Communauté française d'une part, commune d'Ittre et province du Brabant wallon d'autre part, financent à parts égales le centre culturel d'Ittre. À l'autopsie de ce contrat-programme, la communauté française estime que la commune d'Ittre n'a pas rempli ses obligations financières.
Un avis qui n'est pas partagé par l'échevin ittrois de la Culture, Claude Debrulle : « En fait, la Communauté française semble dire que les aides comme la charge de l'emprunt contracté pour la construction des nouveaux bâtiments ne peuvent pas être considérées comme du financement. Ce n'est pas notre avis. Et nous espérons bien les convaincre. » Si ce n'est pas le cas, le pire des scénarios pour la commune d'Ittre serait de devoir débourser les 20 000 à 40 000 € à destination de son Centre culturel. Ou que celui ne soit plus reconnu, et donc subsidié, par la Communauté française. Une mise sous tutelle du Centre culturel fait aussi partie des cas de figure possible. Comme, d'ailleurs, le scénario où la Communauté française est convaincue par les arguments ittrois.