Situation financière difficile
Le budget 2008, comme les précédents, révèle les difficultés financières de la commune. La majorité s'emploie à redresser la situation.
Publié le 01-02-2008 à 10h00
La situa tion n'est pas rose, mais la majorité reste optimiste. Après un budget de transition en 2007 (qui a vu la diminution de l'IPP et l'augmentation du précompte immobilier), elle s'emploiera un peu plus encore au redressement de la situation en 2008. «Trois leviers majeurs de politique budgétaire continueront à être actionnés, évoque l'échevin des Finances, Claude Debrulle. Le premier porte sur l'accroissement des ressources propres de la commune, le second sur la réduction des frais de fonctionnement et le troisième sur une meilleure perception des taxes et redevances.»
La mise en oeuvre de ces trois leviers permettra notamment de maintenir un régime de taxes et de redevances à l'identique jusqu'en 2012. Pour 2008, se dégage déjà un boni ordinaire de 744 000 €, qui permettra de financer l'extraordinaire à hauteur de 400 000 €. «Ce résultat est atteint sans mettre en cause notre politique en matière sociale, d'éducation ou de subventionnement à la vie associative.»
Ainsi, le budget 2008, qualifié de consolidation par le Collège, assure la poursuite des investissements engagés par le passé et les dépenses à effectuer pour la réalisation d'infrastructures indispensables. Des projets tels que l'extension de l'école communale, la création d'une maison communale de l'enfance restent donc d'actualité. Des études pour les aménagements des sites de Fauquez, de la salle d'Haut-Ittre et de la salle Planchette sont aussi planifiées.
Dans l'opposition, les Intérêts Communaux concèdent que la situation actuelle n'est pas facile, mais ils estiment que la majorité ne s'engage pas sur la bonne voie pour sortir de l'ornière. «Avant tout, il est primordial de réduire la dette, avance Jean-Paul Cayphas, guère convaincu par l'efficacité des leviers évoqués par la majorité. Et quand je me penche sur le montant des emprunts, je le trouve trop élevé. D'accord pour emprunter mais il faut pouvoir maîtriser l'emprunt et le faire en tenant compte de la taille de la commune. Sans plus.»
Et Jean-Paul Cayphas de s'inquiéter, dans la foulée, du montant prévu pour les travaux d'extension de l'école communale (3 100 000 €) : «Je sais que ce projet a été initié lorsque nous étions dans la majorité mais, à l'époque, le coût n'était pas aussi important. Et je crains qu'il augmente encore à l'avenir.»
La majorité a justifié l'investissement en rappelant qu'il s'agissait d'un projet indispensable pour assurer la qualité de l'enseignement et le bien-être des écoliers.