Michel Lelièvre risque deux ans de prison supplémentaires
Le parquet a réclamé lundi devant le tribunal correctionnel de Nivelles deux ans de prison supplémentaires à l'égard de Michel Lelièvre pour des faits de stupéfiants au sein de la prison d'Ittre où l'ex-complice de Marc Dutroux est incarcéré à la suite de sa condamnation à 25 ans de réclusion lors du procès d'Arlon. Il doit répondre de possession et de consommation de haschisch, de cannabis et d'héroïne.
Publié le 07-01-2008 à 06h00
Michel Lelièvre n'a pas été extrait de prison pour comparaître devant le tribunal lundi après-midi mais il était représenté par son avocat Me Alexis Lejeune.
"Michel Lelièvre ne s'est pas lui-même présenté car nous voulions éviter l'émoi qu'aurait pu poser sa présence en audience publique", a expliqué l'avocat au tribunal. "Il voulait être jugé sur la nature des faits et pas pour lui-même", a ajouté Me Lejeune.
Six infractions au sein même de la prison sont reprochées à Michel Lelièvre entre novembre 2004 et janvier 2007. Des petites doses de drogue dure ont été découvertes dans sa cellule (dans un tube de beurre de cacao, dans des feuilles d'aluminium ou du papier journal). Plus récemment, une consommation de cannabis a aussi été révélée par des analyses d'urine.
L'ex-complice de Marc Dutroux est en aveux mais a refusé d'indiquer la manière dont il avait réussi à se fournir en stupéfiants. Toutes ces infractions ont déjà fait l'objet de mesures disciplinaires en prison.
Le parquet de Nivelles a également décidé de poursuivre Michel Lelièvre en raison notamment d'antécédents judiciaires spécifiques. Outre sa condamnation par la cour d'assises d'Arlon, Michel Lelièvre avait déjà été condamné à 15 mois de prison avec sursis en 1994 par le tribunal correctionnel de Bruxelles pour des faits de stupéfiants.
Me Lejeune a expliqué que son client vivait très mal sa détention. "Michel Lelièvre est arrivé à Ittre avec une étiquette de pédophile. Il n'ose pas sortir de sa cellule par peur de représailles. Quand vous êtes confrontés à sa situation, il y a des tentations. Et il essaye de fuir son angoisse en s'échappant dans la drogue", a défendu l'avocat. "J'ai pris des engagements avec lui pour désormais appliquer une tolérance zéro", a-t-il aussi souligné.
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