«Il suffirait qu'on suspende un câble au-dessus de la cour»
Alors que toutes les polices traquent Benallal, l'évadé d'Ittre, l'administrateur-délégué de Dynali nous fait part de sa colère.
Publié le 30-10-2007 à 06h00
La traque après Benallal continue. Un jour après son évasion, toutes les polices du royaume sont à ses trousses. Une traque qui sera sans doute difficile, comme le craint le parquet de Nivelles (lire par ailleurs).
Du côté des cinq personnes braquées hier à la société Dynali, rue de la Sciences, à Nivelles, on gardera sans doute longtemps cette date du 28 octobre 2007 en mémoire. Surtout Daniel Michau, le pilote instructeur pris en otage pour mener l'opération (lire en pages nationales). En fin d'après-midi lundi, nous avons contacté Thierry Blanchart, l'administrateur-délégué de Dynali, passablement énervé par ce qui est arrivé.
«Oui, je suis furieux car je perds du temps et de l'argent. C'est gonflant. Tous les détenus du monde ont déjà vu des films avec Steve Mac Queen ou Belmondo qui s'évadent de cette manière. Dans les prisons des autres pays, on installe un câble en l'air, au travers de la cour. Mais ici, en Belgique, on ne fait rien. Résultat des courses, on passe toute notre journée à la police fédérale.
» C'est pourtant une mesure qui ne coûte pas cher : 50 euros par prison. C'est tellement bête en plus. Mais il n'y a personne qui se préoccupe de ça. En attendant, j'ai une machine qui avait 500 heures de vol qui est démolie. Notre but est de concevoir la machine la plus sécurisante du marché. Nous multiplions les tests et les heures de vol pour les tester. La machine détruite hier était celle qui avait le plus d'heures au compteur (500 heures). On doit tout recommencer à zéro.»
Le Waterlootois est amer. Surtout que de son côté, il ne voit pas quelles mesures applique pour renforcer la sécurité.
«Que voulez-vous que je fasse? Que je mette des grilles? Ils ont débarqué avec de grosses mitraillettes. Il suffit qu'ils se fassent passer pour des représentants et on leur ouvre les portes. On ne sait pas se mettre à l'abri.»