Incourt : après l’incident des mains baladeuses à l’Inc’Rock, "l’enquête n’est pas close"
Le commissaire divisionnaire Laurent Broucker s’est étonné de l’article "Mains baladeuses à l’Inc’Rock: que fait la police ?" Il a tenu à réagir.
Publié le 05-05-2023 à 16h51 - Mis à jour le 05-05-2023 à 16h53
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Laurent Broucker, le chef de corps de la zone de police des Ardennes brabançonnes, a pris connaissance de notre article intitulé Mains baladeuses à l’Inc’Rock: que fait la police ? le matin de sa publication ( L’Avenir Brabant wallon de ce mercredi 3 mai 2023). Il tient à commenter et expliquer le point de vue de la police.
"Les faits, tout d’abord, dit-il. Une jeune festivalière aurait été victime d’une agression sexuelle pendant un pogo, une danse au cours de laquelle les danseurs sautent de façon désordonnée, de haut en bas et en se bousculant. J’espère sincèrement qu’elle va bien et je lui conseille de venir déposer plainte contre son agresseur. Si les faits sont avérés, qui ne sont pas anodins et nécessitent une enquête à charge et à décharge, le code pénal les qualifie d’attentat à la pudeur ou encore d’agression sexuelle."
Savez-vous ce qui a été rapporté aux policiers présents ?
Plus de cinquante policières et policiers ont été engagés la nuit du samedi 29 avril dans notre service d’ordre. Les deux tiers de cet effectif provenaient de la police intégrée. Ces équipes sont principalement intervenues à l’extérieur de l’enceinte du festival. Elles informaient le poste de commandement de chaque incident afin d’obtenir des instructions claires. Selon les termes de votre article, des policiers présents sur le site auraient été prévenus. Je peux aujourd’hui affirmer que le poste de commandement n’a pas été avisé de faits d’attentat à la pudeur. En outre, en fonction des éléments recueillis jusqu’à présent, aucune de nos équipes n’aurait été informée des faits. Certaines réponses ne me sont toutefois pas encore parvenues. Contrairement aux propos du directeur du festival (NDLR: Benoît Malevé), aucun suspect n’a pu être identifié par les services de police. Je trouve à la fois regrettable et dommageable qu’aucun journaliste n’ait sollicité de réaction de la police concernant les déclarations du témoin.
Bref, l’enquête n’est pas close ?
Certainement pas, mais la perception du travail policier en souffre, et pourrait être négative, tandis que la réalité est différente. Les policiers ont presté de nombreuses heures à Inc’Rock afin d’assurer la sécurité de tous les festivaliers: imprégnation alcoolique, trafic de stupéfiants, troubles de l’ordre public, avis aux parents pour des jeunes en difficulté, appui à la Croix-Rouge, gestion de la sécurité routière aux abords du festival, mission de police judiciaire… Les conditions de travail étaient à certains moments pénibles, mais en faisant preuve de patience et en privilégiant le dialogue, les policiers ont contribué au bon déroulement du festival.
En conclusion, nous poursuivons notre effort pour clarifier de manière objective et neutre cette pénible situation. Nous voulons obtenir des réponses à diverses questions. Pourquoi l’information n’a-t-elle pas été transmise au poste de commandement ? Qui a été avisé des faits et comment ? Quels témoignages ont été recueillis au moment de l’incident ? Nous pourrons alors répondre à la question: "Que fait la police ?".