Grez-Doiceau : les habitants de Biez interpellent le conseil
Une délégation d’habitants de Biez a été entendue ce mardi lors d’une interpellation au conseil communal.
Publié le 08-03-2023 à 07h31
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En 2014, Grez-Doiceau adoptait un plan communal d’aménagement, rebaptisé depuis en schéma d’orientation local (SOL). "Si ce plan a apporté certaines réponses, il n’a jamais été accueilli favorablement par une bonne partie des habitants pour le chapitre concernant la prairie située au-dessus du cimetière. Faut-il rappeler que cette prairie offre une splendide ouverture paysagère et qu’elle est, jusqu’à présent, remarquablement bien conservée."
Un avant-projet pourrait être déposé pour le site. "C’est dans le but de trouver une solution à ce carrousel que nous nous tournons aujourd’hui vers vous."
Les habitants de Biez ont toujours souhaité que cette prairie reste vierge de toute construction. Le problème, c’est qu’elle figure en zone rouge au plan de secteur. "Nous en sommes tous conscients et souhaitons nous inscrire dans une démarche constructive. Les habitants ont le sentiment, d’une part, que les remarques et contre-propositions de l’enquête publique du PCA de l’époque ont été négligées sur cette zone sensible. De plus, en six ans, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Le climat qui s’emballe et la récente pandémie nous persuadent de l’importance de conserver des espaces verts et de limiter la bétonisation des sols. Nous sommes conscients que la marge de manœuvre d’un pouvoir communal est limitée en matière d’urbanisme. Mais des outils existent dans le CoDT pour donner à la puissance publique davantage de leviers".
"Stopper le grignotage systématique des terres agricoles"
La demande est d’obtenir une mise en conformité du SOL. "Nous souhaitons un meilleur respect du patrimoine paysager particulier à la butte de Biez, et que l’on stoppe le grignotage systématique des terres agricoles. Nous voulons une protection de la zone humide avec sa faune et sa flore et la protection de l’alimentation de la nappe phréatique et du maillage écologique par une nette réduction de l’emprise au sol du bâti."
Quelles sont les alternatives à la construction des 13 maisons unifamiliales dessinées par le SOL ? "Sans exclure d’autres pistes respectueuses du cadre, nous vous proposons plusieurs solutions à envisager avec les autorités communales dans le cadre d’une concertation citoyenne: le regroupement de quelques unités d’habitats mitoyens et abordables pour les jeunes ménages dans une structure de ferme en carré en bas de pente dans le respect du schéma villageois traditionnel ; ou l’implantation dans le bas du terrain de quatre ou cinq maisons groupées en interdisant toute création de voies carrossables dans cette zone. Nous sommes pour toute formule permettant le maintien de la plus vaste partie possible de la prairie en zone non construite et préservant les ouvertures paysagères actuelles."
"Notre idéal serait la sauvegarde telle quelle de ce terrain"
Pour le reste du terrain, la délégation pense à la création d’un parc cinéraire et à la mise en valeur de la zone humide, ou alors au maintien dans le haut d’une prairie pour l’agriculteur qui exploite actuellement ce terrain, ou encore à la mise en place d’un verger collectif. "Tout en rappelant que notre idéal serait la sauvegarde telle quelle de ce terrain, le village s’est mobilisé pour demander qu’à minima il y ait une révision du SOL actuel, laquelle dépend de la volonté des autorités communales. Lors des précédentes élections communales, chaque parti s’engageait à préserver le caractère rural de l’entité. Voilà une bonne occasion de prouver qu’il ne s’agissait pas de promesses en l’air…"
Ajoutons qu’une pétition de 150 signatures soutient la demande de révision du SOL.
Quant à savoir si la solution pour les habitants ne serait pas d’acheter la parcelle en question, il faut savoir que le prix du terrain dépassait… le million d’euros.
Se pose aussi la gestion du lieu par après… à moins de le laisser en location à l’exploitant agricole. Il ne faut pas oublier que le terrain en zone à bâtir ne disposait que de quelques mètres en bordure de voirie avenue des Sapins comme rue du Beau site: de quoi bâtir peut-être cinq maisons à front de rue mais c’est bien la décision de lotir et d’ouvrir une voirie qui a donné une plus-value à la prairie (13 maisons unifamiliales autorisées). Il y a aussi eu l’idée du parc cinéraire qui aurait pu rentabiliser un peu le terrain mais alors une zone bleue d’équipements communautaires aurait mieux convenu.