Ligne 23 Wavre-Jodoigne du TEC: "Ce que les chauffeurs veulent, c'est pouvoir rouler en toute sécurité"
Alors que du côté des responsables du TEC Brabant wallon, on reste muet, Michaël Lepere (CGSP) donne quelques précisions sur la situation.
Publié le 29-11-2022 à 16h55 - Mis à jour le 29-11-2022 à 16h56
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"Soyons clairs, oui, les chauffeurs ont relayé auprès des syndicats un problème réel sur la ligne 23 Wavre – Jodoigne, indique Michaële Lepère (CGSP). Nous avons dès lors interpellé la direction du TEC Brabant wallon. Pour le reste, les décisions appartiennent à cette seule direction, il n’y a en tout cas aucune pression syndicale. Ce que les chauffeurs veulent, c’est de pouvoir rouler en toute sécurité, sans mettre en danger les passagers et en ramenant leur bus en bon état au dépôt, à la fin du service."
La situation de la ligne 23 avec ses arrêts supprimés et les villages de Hèze et Biez (Grez-Doiceau) qui ne sont plus desservis semblait s’enliser ce mardi. Du côté du TEC, aucune réponse n’a été apportée, notamment à la Commune de Grez-Doiceau qui aimerait un dialogue et une visite sur le terrain pour montrer les aménagements déjà réalisés et évoquer des solutions pour un retour rapide à la normale.
À défaut d’un retour direct du TEC, contact a donc été pris avec la CHSP, le syndicat majoritaire, pour faire le point sur le sujet. Selon Michaële Lepère, les chauffeurs notent que depuis les travaux, la situation est devenue compliquée mais plus spécifiquement, depuis quatre mois. Pourquoi ? "Sur la ligne, ailleurs qu’à la rue de Biez, il y a un chantier avec des feux provisoires. Les bus y prennent du retard et du coup, ils se croisent dans la rue de Biez. Or, il n’est clairement pas possible pour deux bus de passer en même temps à cet endroit. Auparavant, quand cela arrivait, le bus empiétait occasionnellement sur le trottoir. Avec la bordure rehaussée, ce n’est plus possible. On note aussi une augmentation de camions qui passent à cet endroit."
Avec cette déviation de ligne 23, les usagers sont forcément victimes. "La clientèle est bien entendu impactée par cette décision, et on le déplore, mais il est nécessaire de résoudre ce problème avant toute autre chose. Si tous les jours, nous ramenons un bus accidenté au dépôt, il n’y en aura plus non plus pour assurer la ligne…"
Quelles sont les attentes du syndicat ? "Que les agents puissent assurer leur ligne de manière correcte, sans problème. Pour le reste, et donc la déviation installée et ses modalités, c’est la direction qui est responsable. Il faut toutefois bien comprendre que quand une vitre explose, cela met en danger les passagers. Selon les retours que j’ai eus, une personne aurait été blessée de la sorte. Que cela se sache, nous ne cherchons pas à embêter notre monde."
Sur la communication défaillante qui a engendré une situation anormale – des enfants descendant du bus en dehors de leur trajet habituel, faute d’avoir été informés -, Michaël Lepère répond: "Ce ne sont pas les chauffeurs qui décident du trajet. On leur donne l’itinéraire, ils le suivent. Les bus ne sont pas équipés de bande sonore qui pourrait indiquer effectivement qu’une déviation est instaurée. Ce volet dépend du service communication qui veille à informer les usagers via le site du TEC ou par le biais d’affichage aux arrêts. Je ne suis pas non plus informé des échanges entre la Commune et le TEC".
La directrice générale actuellement en congé devrait reprendre du service ce mercredi. Gageons que cela pourra faciliter les choses pour un retour rapide à une normalité avec des solutions constructives pour les usagers.