Grez-Doiceau: «Nous sommes troublés… et réfutons» réagit la majorité de Paul Vandeleene
Face à la sortie de l’Alliance Communale évoquant un déni de démocratie et des propos machistes, la majorité se dit blessée.
Publié le 28-05-2022 à 06h46
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Mardi soir, le conseil communal de Grez-Doiceau a été marqué par le silence observépar les élus Alliance Communale, puis interrompu par un communiqué que ceux-ci ont lu, une fois l’ordre du jour terminé, dénonçant des dérapages entre autres machistes.
Après réflexion, la majorité a décidé de s’exprimer, elle aussi par le biais d’un communiqué, diffusé vendredi et signé par le bourgmestre, Paul Vandeleene: "Nous, les groupes politiques de la majorité. Nous avons entendu en conseil communal le point de vue exprimé par l’Alliance Communale, nous avons pris connaissance de l’article de presse. Nous sommes troublés par ce que nous avons entendu. Nous sommes aussi blessés. Nous réfutons fermement les allégations de machisme et le déni de démocratie. Les propos tenus par l’Alliance Communale ne sont d’ailleurs aucunement étayés ni par des faits, ni par des exemples concrets. Galvauder ces termes ne sert pas leur cause. Oui, en conseil communal, il y a parfois des échanges vifs et engagés sur certains dossiers. Nous l’assumons. À partir du moment où les dossiers ne sont pas complets, ne sont pas budgétés et ne reposent sur aucune décision formelle d’un autre niveau de pouvoir, il y a lieu de se demander où est le sérieux. Pratiquer le silence ne grandit pas la démocratie. Les discussions politiques, même passionnées, font partie de la vie démocratique; c’est aussi le cas à Grez-Doiceau. Qu’on puisse améliorer le déroulement de nos conseils communaux, encore oui! La volonté de la majorité a toujours été de rendre les conseils plus clairs, plus conviviaux tout en restant compréhensibles pour les citoyens. La création, en début de mandature, d’un comité éthique émanant du conseil communal est la preuve concrète de cette détermination.
C’est la raison pour laquelle nous invitons tous les conseillers à participer à la prochaine réunion dudit comité. Et surtout de venir avec des propositions concrètes pour un meilleur déroulement de nos conseils. Il en va de la bonne santé de notre démocratie locale. Comme bourgmestre, jamais je n’aurais laissé passer des propos insultants ou irrespectueux vis-à-vis d’aucun membre du conseil communal."
L’Alliance Communale explique sa sortie
De son côté, l’Alliance Communale s’est expliquée vendredi sur son attitude. Et visiblement, le conseil communal précédent a laissé des traces: "Nos interventions aux points 5, 6 et 11 ainsi que la présentation de deux points que nous avions déposés ont été huées, moquées, insultées, la majorité a même fustigé violemment les personnes et nous avons été accusés de délit d’initié. Hallucinant! Leurs ego se sont déchaînés. Cette agressivité était disproportionnée. La majorité a barré la route au débat de fond, au débat constructif en se plaignant entre autres qu’ils avaient dû travailler, chercher des informations en dernière minute. Pourquoi une telle agressivité, une telle violence dans leurs propos? Nous n’avons pas du tout compris, d’autant plus que la majorité a entériné nos deux propositions, il y avait donc convergence pour un intérêt collectif. Avec ce type de stratégie les jeunes n’ont plus très envie d’y croire, pourtant ce sont eux que nous devons mobiliser. Nous souhaitons ne plus jamais connaître de débats stériles peu motivants. Après une remise en question de notre engagement, nous avons décidé de continuer à nous projeter vers l’avenir, à tenter d’élargir la réflexion au sein du conseil communal en apportant nos idées, nos questionnements et osez espérer un débat dans le respect et la dignité".