La reprise a sonné! Quid deux ans après?
À quatre jours de la reprise, Hassan Riani, l’entraineur-adjoint du RFC Grez-Doiceau (P1), évoque cette longue période sans compétition, mais également le retour sur le terrain.
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Publié le 18-08-2021 à 06h01
Après quasiment deux années complètes sans championnat, et ce malgré de brefs retours à la compétition, l’heure de la reprise a sonné! Mais cette reprise sera-t-elle enfin la bonne? Que pouvons-nous attendre de cette reprise? Dans quel état de forme sont les joueurs? Comment les clubs ont-ils préparé cette nouvelle saison? Hassan Riani, l’entraîneur adjoint du RFC Grez-Doiceau (P1), nous livre son sentiment à quatre jours du coup d’envoi.
Hassan Riani, après plus de dix mois sans compétition, comment aborde-t-on la reprise au niveau d’une équipe?
On est un peu dans l’inconnue. On est resté très longuement sans compétition. Les équipes ont repris les entraînements il y a déjà plusieurs semaines, et on peut d’ores et déjà constater un phénomène commun à toutes les équipes. On doit faire face à bien plus de petits bobos que les années précédentes. On devait s’y attendre. Rester aussi longtemps sans jouer, allait dès la reprise provoquer des difficultés physiques pour bon nombre. Il faut réhabituer les organismes au rythme de trois entraînements par semaine en plus du match du week-end. Cela dit, on aborde tout de même sereinement cette reprise, et on se réjouit surtout de retrouver notre passion.
Que pouvons-nous attendre des joueurs pour cette reprise? Sont-ils déjà prêts à 100% ou faudra-t-il faire preuve d’indulgence?
Ce sont des adultes, ils ne peuvent pas avoir perdu leur football malgré les interruptions. Maintenant il faut être réaliste et objectif, on devra peut-être être un peu plus tolérant en match car on sait que le manque de rythme peut provoquer des erreurs. Mais c’est à nous à être plus exigeants et stricts aux entraînements sur des détails pour que les joueurs se remettent au plus vite dans le bain. Dans l’ensemble, on sent que les joueurs sont réceptifs et motivés.
L’envie et la motivation risquent-elles d’avoir diminué?
Je ne pense pas. Je pense que tout joueur, tout membre d’un staff aime le foot. L’envie, elle, est toujours bel et bien là. Au-delà du travail à effectuer pour récupérer une bonne condition physique et le rythme des matches, c’est davantage l’aspect mental qu’il faut travailler. Il faut s’assurer que les joueurs soient prêts à se réinvestir pour trois ou quatre entraînements sur la semaine en plus du match. Il faut les remobiliser et leur permettre de retrouver ce rythme sans que cela ne devienne une contrainte.
Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous durant cette longue interruption?
On a été privé de notre passion. Le football prend une grande place dans notre vie quotidienne et du jour au lendemain on s’est retrouvé sans rien. Il a fallu s’adapter. On a trouvé d’autres habitudes, un autre rythme de vie.
Ces autres habitudes, n’allez-vous pas les regretter maintenant que le football est de retour?
On apprécie la vie autrement et on se rend compte dans ces moments-là que finalement on consacre vraiment beaucoup, mais beaucoup de temps au foot (rires). Mais on reste des passionnés. Il va certainement falloir une petite période d’adaptation, mais la reprise des entraînements et les semaines de préparation de cet été ont déjà permis de renouer avec nos bonnes vieilles habitudes.
Dans une série comme la P1, l’ensemble des équipes se connaissent d’année en année. Ici, après quasiment deux ans sans compétition, comment vous préparez-vous à vos adversaires sachant que sur cette longue période beaucoup de choses peuvent avoir changé?
Il y a beaucoup d’inconnues au niveau des autres équipes. On se rend bien compte que les effectifs et même les staffs ont pu connaître de grands changements. Ça a été aussi le travail de cette préparation de consacrer davantage de temps que les saisons dernières à aller voir nos adversaires en matches de préparation. On devra aussi s’adapter dans la préparation d’une rencontre. Étant donné qu’on a moins d’informations sur nos adversaires, on devra bien plus se concentrer sur notre propre jeu.