Alain Clabots: «Ce drame a secoué les gens»
Alain Clabots, bourgmestre, était à l’époque échevin des Travaux. «Je venais d’entamer mon mandat d’échevin des Travaux alors que Fernand Vanbever était bourgmestre.
Publié le 27-03-2021 à 06h56
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Je m’en souviendrai toujours. J’ai vu Fernand, pourtant solide comme un roc, choqué, ému, il en perdait la parole. Un gars pourtant si fort, expérimenté, avec un vécu. Il était massacré… Il connaissait plusieurs des victimes.»
Cette journée noire n'a pas été de tout repos pour coordonner les secours. «Pécrot est un village encaissé. Il y a de gros soucis de communication. Le réseau GSM est très mauvais. Pour les secours, ce n'était pas évident à gérer.» Et il n'existait pas encore de plan d'urgence. «Cela a servi de leçon pour la suite. Beaucoup de choses ont été mises en place en se basant sur ce drame, pour constituer le plan d'urgence.»
C'était également le début de la zone de police. «On a pu mettre en place l'assistance aux victimes pour les familles mais également le voisinage. Les riverains ont été traumatisés d'autant que les trains sont restés de très nombreux jours sur place à la vue de tous. Cela marque des vies. Le personnel communal a été mobilisé mais ce n'était qu'accessoire par rapport aux intervenants sur place.»
Pour le bourgmestre, Pécrot, «c'est un village particulier avec le passage du train dont la ligne, très souvent surplombe les habitations et coupe Pécrot en deux. Ce drame a secoué les gens, cela laisse des traces. Je suis certain que les gens pensent à l'accident chaque fois qu'un train passe…»
Une stèle a été placée l'année suivante en hommage aux victimes. «Pour les familles, cela reste quelque chose de marquant. Personne n'est demandeur de commémorations.»