Commune hospitalière, Grez expose
«De la terre à la pluie», de l’artiste Christian Lagrange: douze panneaux ceinturent l’église de Grez pour cette exposition sur les migrants.
Publié le 08-01-2021 à 06h25
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/CK6ALHEUHRHUNAFSRA3AQH7AYI.jpg)
En devenant «commune hospitalière» en février 2019, Grez-Doiceau s'est engagée à améliorer l'accueil des personnes migrantes et à sensibiliser les citoyens aux questions migratoires. «C'est ainsi que nous avons initié et soutenu la création d'un collectif citoyen "commune hospitalière" désireux de s'engager concrètement dans cette démarche», indiquent Christine Henrard, conseillère communale Écolo et Julie Romera, échevine de la Solidarité Nord-Sud. En collaboration avec le CPAS en charge des ILA (Initiatives locales d'accueil) où 22 personnes demandeuses d'asile sont accueillies, le collectif a réuni les Gréziens sensibles à cette cause. Il a déjà organisé plusieurs événements dont une auberge internationale pour rencontrer ces personnes des ILA ou hébergées dans la commune, et une journée de sensibilisation aux migrants en décembre 2019 dans le cadre de la Journée internationale des migrants qui a lieu chaque année le 18 décembre. «Nous espérions rééditer cette journée en 2020 mais les mesures Covid ne nous ont pas permis de le faire à l'école de Clown comme l'an passé. Par contre, nous avons pu emprunter pour un mois au Centre culturel de Beauvechain l'exposition "De la terre à la pluie" de l'artiste Christian Lagrange que le centre proposait l'été dernier. Ces douze panneaux de 2,50 x 1 m sont accrochés autour de l'église du centre de Grez.»
Sur ces panneaux, des personnages de glaise – trois femmes aux trois âges de la vie – qui s’arrachent à la sécheresse impitoyable, à la guerre, à la peur pour un voyage sans retour, portés seulement par leur force de vivre encore…
«En cette période où peu d’événements culturels sont accessibles, c’est une belle occasion pour les Gréziens de découvrir cette réalité des migrants à travers des photos de sculptures expressives et touchantes. Des posters sur les migrations gréziennes (au Wisconsin en 1850, ou en 1940 lors de l’évacuation) seront accrochés en regard de l’expo, nous rappelant que nous avons aussi été des migrants.»
Des lectures guideront le parcours les vendredis 9 et 16 janvier, à 14 h 30.