Fedasil coupe les vivres à la famille Yusufi
La famille afghane est priée de rejoindre le centre Fedasil de Saint-Trond. Le CPAS ne peut plus lui apporter ni aide ni argent.
Publié le 04-07-2019 à 06h10
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À Grez-Doiceau, la famille Yusufi, quasiment tout le monde connaît. Voici plusieurs mois que cette famille de réfugiés fait (hélas) l’actualité. Originaire d’Afghanistan, et issue d’une minorité opprimée, la famille Yusufi a fui la guerre et la persécution. Les parents et leurs cinq enfants ont finalement trouvé refuge en Belgique, à Grez-Doiceau, un endroit propice à leur développement et épanouissement.
Un collectif s'est créé pour soutenir les Yusufi. «Cette vie digne est menacée, cette famille risque l'expulsion et un retour vers l'Afghanistan. Ils ont reçu de Fedasil un nouveau refus avec un ordre de rejoindre le centre de Saint-Trond. Le CPAS ne reçoit donc plus de fonds de Fedasil pour les Yusufi. Bref, on leur coupe les vivres. Le CPAS est en porte-à-faux avec Fedasil, il doit respecter la loi pour ne pas avoir de soucis dans d'autres dossiers…»
Deux possibilités s'offraient donc aux Yusufi: «Rejoindre le centre de Saint-Trond, mais alors, ils sont perdus pour la Belgique». Ou alors, rester. «Ce serait dans l'illégalité mais cela permet de gagner du temps. Un recours est introduit et malgré toutes les démarches, nous n'avons toujours pas de réponse. Ces procédures prennent du temps mais on croit que la réponse peut être positive. Tous les enfants ont réussi à l'école. À la remise des CEB, beaucoup d'enfants pleuraient de peur de ne plus revoir les Yusufi… C'est décourageant de voir tout ce que l'on fait et ne pas avoir de retour positif pour l'instant.»
Dès lors, pour permettre aux Yusufi de survivre, un crowdfunding est lancé. «Le but est d'avoir 20 parrains à 10€ par semaine pour qu'ils puissent manger et se soigner.»
Pour les aider, un lien: https://famille-yusufi.be.