Une motion pour empêcher l’expulsion de la famille Yusufi

Pour fuir ce contexte mortifère – d'autant qu'ils sont d'une issus d'une double minorité, ethnique et religieuse –, les parents et leurs cinq enfants sont arrivés en Belgique il y a cinq ans. En séjour illégal, ils font aujourd'hui l'objet d'un avis d'expulsion qui arrive à terme ce dimanche 30 juin. «C'est pourtant une famille très bien intégrée dans la commune. Deux marches de soutien ont réuni des centaines de personnes dans les rues du centre. Une pétition pour réclamer l'arrêt de la procédure d'expulsion a aussi recueilli 3 600 signatures», a rappelé Julie Romera, échevine.

Mardi, au conseil communal, une motion pour réclamer l'arrêt de la procédure d'expulsion a été votée à l'unanimité. Le conseil communal soutient la famille et demande à la ministre Maggie De Block, en charge de l'asile et de la migration, d'user de son pouvoir discrétionnaire pour régulariser la situation de cette famille, au regard du risque qu'elle encourt si elle retourne dans son pays d'origine. «C'est une famille bien intégrée. Les enfants sont scolarisés à l'école communale de Grez et au CEPES de Jodoigne. Ils sont dans l'incertitude aujourd'hui. Ils ont peur tous les jours.»

Alain Clabots, bourgmestre, ajoute: «Nous faisons notre possible pour les garder chez nous. Une motion, ce n'est pas grand-chose. Mais on espère que la ministre sera sensible à leur cause et arrêtera la procédure. Car c'est une famille en détresse.»