«Le collège n’était pas dans son droit»
Sybille De Coster-Bauchau (AC, opposition) est revenue sur l’incident de la DPG en janvier. La ministre lui a, en partie, donné raison.
Publié le 01-06-2019 à 06h51
En janvier dernier, face à l’absence de déclaration de politique générale proposée par la majorité Avec Vous/Écolo/DéFI, l’opposition Alliance Communale avait proposé sa propre DPG. Bien qu’en retard, même s’il n’y avait pas de sanction prévue pour cela, la majorité n’avait pas apprécié ce geste de défiance et avait jugé cette DPG irrecevable. Le point n’avait donc pas été ajouté à l’ordre du jour du conseil communal.
L'Alliance Communale, par la voix de Sybille De Coster-Bauchau, avait déposé un recours auprès de la ministre De Bue, en charge des pouvoirs locaux. Ce mardi, au conseil communal, elle a lu la réponse de la ministre, qui lui donne raison, en partie. «Je cite la ministre: "Si le collège possède un certain pouvoir d'appréciation quant à la recevabilité d'une demande d'ajout, celui-ci se limite aux demandes purement vexatoires ou s'écartant manifestement de l'intérêt communal. Dès lors, le collège ne pouvait déclarer l'ajout irrecevable qu'en justifiant son refus sur base de son caractère vexatoire." L'ordre du jour devait être complété. Le collège n'était pas dans son droit.» La lettre de la ministre précise également, et c'est là la nuance, qu'il était du ressort du collège de proposer sa DPG.
«Vous m’avez traité comme de la m…»
Les accrochages verbaux entre Sybille De Coster-Bauchau et le président du conseil communal Nicolas Cordier (Avec Vous) ne sont pas rares. L'ancienne bourgmestre espère que cela ne se reproduira plus. «Il est important que chacun autour de la table sache que la loi est là et que, même si l'opposition intervient et que cela ne plaît pas au collège, elle doit être respectée. Vous m'avez vraiment traité comme de la m… (elle s'adresse à Nicolas Cordier) alors que vous n'étiez pas dans votre droit. Un président doit pourtant être au-dessus de la mêlée.»
Mea culpa du collège. «C'est une bonne expérience pour le collège et le conseil. Même si le courrier de la ministre est nuancé», a lancé Nicolas Cordier. Alain Clabots, bourgmestre: «Il y a eu une faute de forme, effectivement. Mais sur le fond, le point était irrecevable. Et si la faute a été commise, c'est après l'avis de l'Union des villes et communes (UVCW), qui nous a conseillé d'agir en ce sens.»