Des centaines de personnes ont marché pour soutenir la famille Yusufi
Un large public était présent ce dimanche matin pour sensibiliser et empêcher l’expulsion d’une famille afghane.
Publié le 13-05-2019 à 06h12
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La deuxième marche de soutien à la famille Yusufi, à Grez-Doiceau, a une nouvelle fois mobilisé les foules. Ils étaient plusieurs centaines à montrer leur soutien à cette famille afghane de cinq enfants implantée avec succès depuis cinq ans dans la commune mais qui a reçu un ordre de quitter le territoire.
Les organisateurs, un collectif qui s'est formé lorsque l'annonce de la future expulsion de cette famille a été faite, sont satisfaits du succès du rendez-vous de dimanche. Et de rappeler le combat mené: «Ces dernières années, la question migratoire a occupé une place importante dans le débat public. Sa complexité et sa gravité nous ont parfois amenés à prendre des positions fortes et des avis peu nuancés. Autant les représentants politiques que les citoyens ont affiché leur volonté de mettre l'humain en avant. C'est cette question d'humanité qui est au cœur de notre combat pour la famille Yusufi, installée et scolarisée depuis quelques années dans le Brabant wallon. Aujourd'hui, nous sommes inquiets du sort réservé à la famille Yusufi, parfaitement intégrée dans nos villages et dont les enfants sont, par ailleurs, tous scolarisés dans nos écoles. En effet, malgré des demandes répétées d'octroi de la protection subsidiaire, les membres de cette famille ont reçu l'ordre de quitter le territoire, et ce, malgré le danger évident auquel ils seront confrontés.»
Courrier au Premier ministre
Le collectif a récemment envoyé un courrier à la ministre fédérale de l'Asile et la Migration Maggie De Block ainsi qu'au Premier ministre Charles Michel pour rappeler qu'en cas de retour forcé dans leur pays d'origine, la famille Yusufi serait en danger de mort en Afghanistan. «Il nous paraîtrait impensable que la protection subsidiaire ne leur soit pas accordée comme le stipule la loi en raison des "menaces graves contre la vie ou la personne d'un civil en raison d'une violence aveugle en cas de conflit armé interne ou international". Nous leur souhaitons un avenir sûr, positif et serein ici, dans ce Brabant wallon qui a déjà marqué sa solidarité avec cette famille.»
Dans le courrier, on retrouve la signature de plusieurs personnalités: Laurence Bibot, Véronique Gallo, Philippe Geluck, Axelle Red, Éric-Emmanuel Schmitt, Walid mais aussi Bernard De Vos, délégué général aux droits de l’enfant, Riet Dhont, Amitié sans frontières et Philippe Hensmans, directeur d’Amnesty International en Belgique francophone.