La famille Yusufi reste menacée d’expulsion, la mobilisation ne faiblit pas
Un nouveau courrier invitant la famille afghane à quitter Grez-Doiceau avec ses cinq enfants est arrivé au domicile des Yusufi.
Publié le 30-04-2019 à 07h26
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En février dernier, nous avions annoncé qu'une famille afghane de Grez-Doiceau, avec cinq enfants, était sommée de quitter le territoire. La mobilisation citoyenne avait été importante et une marche solidaire avait même été organisée, avec plus de 350 personnes présentes pour soutenir les Yusufi. Malgré les actions menées et une nouvelle demande de régularisation introduite à la suite des actions menées, la situation n'évolue pas favorablement pour cette famille.
En effet, voici peu, les Yusufi ont reçu un courrier de l’Office des Étrangers les invitant à quitter le logement du CPAS à Grez-Doiceau pour le 23 avril, afin de rejoindre le centre Fedasil de Saint-Trond. Le mouvement citoyen ainsi que l’avocat de la famille ont dès lors entamé de nouvelles actions en urgence et planifient à présent d’autres actions pour empêcher l’expulsion des Yusufi. C’est ainsi que, sur demande d’un collectif, le CPAS de Grez-Doiceau a introduit une attestation de scolarisation des trois plus jeunes enfants qui suivent les cours à l’école communale de Grez-Doiceau, afin qu’ils puissent rester dans le logement appartenant au CPAS. À ce jour, aucune réponse n’est encore arrivée mais la famille est toujours logée à Grez-Doiceau.
Une mobilisation générale sera à nouveau proposée le dimanche 12 mai prochain. Elle prendra une nouvelle fois la forme d'une marche et à nouveau à Grez-Doiceau. «Nous avions pensé la faire à Bruxelles, indique Leila, au nom du collectif. Mais on estime qu'on réunira plus de monde à Grez et que l'impact sera plus conséquent ici. On a un accord de principe des autorités, nous attendons les autorisations officielles.»
Autre action, une lettre ouverte devrait être adressée à Maggie De Block et Charles Michel. «Nous collectons un maximum de signatures de politiques mais aussi de personnalités diverses pour que ce document ait plus d'effet. Il devrait sortir d'ici une semaine.»
Une demande sera également introduite auprès du Premier ministre afin qu'il accorde une dérogation pour les Yusufi. «Une démarche similaire avait eu lieu voici quelques années pour un Congolais installé à Uccle. On espère rééditer ça pour les Yusufi.»
Le moral de la maman est actuellement au plus bas, l’aîné des enfants, en rhéto à Jodoigne, lutte de toutes ses forces pour multiplier les démarches en vue de trouver une solution.