Ivre et torse nu au milieu de la route
Selon ses dires, Édouard était «complètement pété» quand, torse nu et camé, il intercepta des automobilistes et dégrada leur voiture.
Publié le 04-10-2018 à 06h00
La scène se passe un dimanche de juillet dernier en fin d’après-midi. Édouard, un Grézien de 21 ans, a passé la nuit au «Carré» de Liège. Il en est revenu imbibé et il a aggravé son cas avec de la cocaïne.
Il se dispute avec sa petite amie qui, vu l’état dans lequel il se trouve, s’oppose à ce qu’il emprunte sa voiture. Il se dénude partiellement et prend position au beau milieu de la rue, une bouteille de whisky à la main. Il est devenu incontrôlable. Il tente d’atteindre les automobiles qui passent et atteint le rétroviseur de l’une d’elles. Il ne contesta rien à l’audience correctionnelle du 5 septembre dernier.
Le second fait qui lui est reproché est également lié à la boisson qui, à suivre son avocat Pierre Deutsch, est l’invitée d’honneur de la «G-Move» de Grez-Doiceau. Le 3 septembre 2017, il quitta en état d’ivresse le chapiteau dressé pour le festival.
«J'ai vu mon copain malmené. J'ai volé à son secours. J'ai senti quelqu'un intervenir. Je me suis retourné et je lui ai mis une droite. J'ignorais qu'il s'agissait d'un policier.» Il refuse de s'allonger sur le sol comme d'autres policiers le lui en donnent l'ordre. Ils le plaquent au sol et le menottent avant de l'embarquer au commissariat.
Édouard n’en est pas à sa première incartade du genre. En avril 2018, il encaissa 300 heures de travail pour usage de stupéfiants. D’où les deux peines distinctes requises à son égard pour ces nouveaux faits, six mois avec sursis pour la rébellion, douze dont sept secs pour l’épisode de la rue.
Le tribunal a effectivement rendu deux peines distinctes mais loin des réquisitions: probation autonome de deux ans pour les suites du «Carré» et 80 heures de travail pour l’incident de la «G-Move».
Un appel du parquet n’est pas exclu.