Genappe : recours contre le second permis accordé au promoteur éolien New Wind
La société New Wind a introduit deux permis pour l’installation de cinq éoliennes entre le village de Promelles et le lieu-dit Bruyère Madame.
Publié le 01-03-2023 à 19h33 - Mis à jour le 01-03-2023 à 19h34
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La société New Wind a introduit une demande de permis pour l’implantation de six éoliennes entre le village de Promelles et le lieu-dit Bruyère Madame sur le territoire communal de Genappe. Les fonctionnaires technique et délégué ont refusé la demande de permis le 23 mai 2019. La société est allée en appel de cette décision, elle a obtenu gain de cause le 25 octobre 2019, date à laquelle les ministres Willy Borsus et Céline Tellier ont délivré le permis moyennant la suppression de l’éolienne située à proximité du site de l’Arbre de Promelles. Les riverains et la Ville de Genappe ont décidé d’introduire un recours au Conseil d’État, recours sur lequel le Conseil d’État ne s’est pas prononcé.
Les ministres accordent le deuxième permis
Tout en maintenant son premier permis, New Wind a sollicité un nouveau permis, identique de cinq éoliennes, mais avec une puissance supérieure: on passe de 3 à 5 mégawatts. "La hauteur des mâts est identique que dans le premier permis, soit 150 mètres, signale Jacques Braekman, porte-parole des riverains opposés au projet. Pour augmenter la puissance, le rotor est porté de 120 à 132 mètres de diamètre. Cela représente une surface brassée de plus de 13 000 mètres carrés. Le promoteur a aussi intégré les nouvelles normes de bruit moins strictes dans le CODT 2021, par rapport aux normes de 2019 reprises dans le permis précédent."
La Ville a remis un nouvel avis défavorable: "Comme il s’agit d’un permis unique, la décision d’octroyer ou non le permis revient aux fonctionnaires délégué et technique. Ceux-ci ont remis un rapport défavorable mais ils n’ont pas notifié leur décision dans les délais. On parle alors d’un refus tacite", indiquait à l’époque Carine Messens, échevine de l’Urbanisme. Le promoteur est allé en appel de ce refus.
Suite à ce recours, les ministres Céline Tellier et Willy Borsus ont accordé le permis en date du 23 janvier 2023.
Les riverains en recours, la Ville étudie le dossier
Cette décision n’est pas du goût des riverains. Ils ont d’ores et déjà décidé d’introduire un recours en annulation de la décision auprès du Conseil d’État. Ils ont un délai de 60 jours pour ce faire, le délai court depuis le 21 février: "Nous étudions le dossier avec notre avocat. Nous rencontrons le collège communal ce vendredi pour développer nos arguments et convaincre la Ville d’aller elle aussi en recours. Il y a plusieurs dérogations aux réglementations. Au niveau du bruit, nous demandons des analyses en pondération C ou G, pour prendre en compte les basses et les très basses fréquences", poursuit Jacques Braekman.
Le dossier est à l’étude à la Ville.