Abandon du projet RenoWatt, pas des investissements
Le groupe Écolo Genppe estime que la Ville a perdu deux ans avec le projet RenoWatt, abandonné en octobre. Ce n’est pas l’avis de Vincent Girboux.
Publié le 27-11-2021 à 06h55
:format(jpg):fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/EH24YEYSINFRTIDWH73LWTNJ2M.jpg)
Fin 2019, Genappe s'engageait aux côtés du guichet RenoWatt qu'elle chargeait des audits et études dans le but d'une rénovation énergétique des bâtiments de l'Espace 2000, excepté l'école. Il était question d'un réseau de chaleur, d'une isolation des préfabriqués ainsi que de la pose de panneaux photovoltaïques. Le montant de l'investissement était estimé à 2,1 millions d'euros. Deux ans plus tard, le conseil communal décidait d'abandonner la collaboration avec Renowatt: "Le conseil communal du 26 novembre 2019 avait approuvé une dépense de 2,46 millions. Mais la meilleure offre s'élevait à 3,45 millions, soit un million de plus, indique l'échevin de l'Énergie, Vincent Girboux. Le subside estimé par RenoWatt était de 900 000€. Il est apparu que les solutions avancées dans le cahier des charges n'étaient plus à la pointe de ce qui existe techniquement aujourd'hui. Nous n'avions pas nos assurances pour les coûts de maintenance que nous n'avons pas pu vérifier. Nous craignions aussi une augmentation du coût des matériaux. Nous étions entre la deuxième et la troisième négociation avec RenoWatt. C'était notre dernière échéance de pouvoir abandonner le projet. Après, nous n'aurions plus pu le faire.".
Vincent Girboux estime que la Ville n'a toutefois pas perdu de temps: "Ce n'est pas parce que le projet RenoWatt est mis de côté que les investissements ne se feront pas. L'idée de réaliser un réseau de chaleur à l'Espace 2000 était dans nos cartons, bien avant RenoWatt. Et nous allons le réaliser pour un coût estimé à 630 000€, avec 484 000€ de subsides et une part communale de 146 000€. Nous allons refaire l'isolation de la toiture de l'hôtel de ville et avons budgété la pose de 550 panneaux photovoltaïques sur les toits de la salle omnisports (plaine communale), de l'hôtel de ville et du bureau de police. Dire qu'on a perdu deux ans, c'est faux. Nous n'aurions pas été plus vite en maintenant le projet RenoWatt. Nous serions alors toujours dans l'élaboration des cahiers des charges".
Deux ans perdus, dit Écolo
Le groupe Écolo Genappe #CréonsDemain avait critiqué à l'époque les choix opérés dans le cadre du projet RenoWatt, notamment l'isolation des pavillons: "Le projet avait été annoncé en grande pompe, comme un centre administratif relooké en smart city. L'annulation du projet a été plus discrète. La commune a perdu deux ans, deux ans de dépenses de chauffage inutiles, deux ans d'émissions de CO2. Cela éloigne Genappe des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Nous avions mis en garde le collège sur les faiblesses du projet, notamment les retours sur investissement de l'encapsulage des préfabriqués, plus long que la durée de vie résiduelle de ces bâtiments, indique la locale Écolo. Les faits nous ont donné raison. Nos propositions – isolation par insufflation des murs et toitures de l'hôtel de ville et de la salle polyvalente, création d'un réseau de chaleur limité, pose de panneaux photovoltaïques – restent d'actualité, tout comme rebâtir la partie du complexe administratif composée de préfabriqués amiantés (crèche, bibliothèque, académie, services travaux) en bâtiments zéro énergie exemplaires. Cette reconstruction pourrait inclure des habitations et être réalisée via un partenariat public/privé pour en assurer la faisabilité financière".
Dossiers