Le centre Creaves de Bousval se recentre sur les mammifères
Le centre de revalidation pour les espèces sauvages, Creaves de Bousval, n’accueillera désormais plus que des mammifères.
Publié le 31-07-2021 à 06h15
La décision a été prise au début du mois de juillet. Dans le but de coller au mieux aux réalités du terrain en Brabant wallon, le Creaves (Centre de revalidation des espèces animales vivant à l’état sauvage) de Bousval, a décidé qu’il n’accueillera désormais plus que des mammifères.
Les Creaves sont des centres de revalidation agréés par le ministère, et habilités à revalider les animaux sauvages en détresse, avant de les remettre dans leur environnement naturel. Il en existe une quinzaine en Wallonie, dont un, Birds Bay, à Louvain-la-Neuve, qui accueille les oiseaux, et un à Perwez destiné aux hérissons. Pour les mammifères de plus grande taille, la place manque souvent chez les voisins. C’est la raison pour laquelle le Creaves de Bousval a décidé de se recentrer sur les mammifères. Adossé à L’Arche, refuge pour animaux exotiques, le Creaves de Bousval dispose déjà de toutes les infrastructures nécessaires.
Le Creaves de Bousval accueille environ 250 animaux par an. C’est trois fois sur quatre suite à un accident de la route qu’un animal sauvage y est amené par les pompiers, les forces de l’ordre ou le DNF (Département de la nature et des forêts).
Beaucoup de renards
Nathalie Descy est bénévole au Creaves de Bousval. Professeur dans l’enseignement spécialisé toute l’année, elle a elle-même été à la tête d’un centre de revalidation par le passé. Depuis douze ans, elle se dévoue pour les animaux durant ses vacances et ses moments de loisirs. Quand nous l’avons rencontrée, elle rendait visite au dernier arrivé: un renardeau percuté par un véhicule. Un peu groggy, il est en isolement pour quelques jours.
«La législation interdit de détenir chez soi des individus d'espèces animales vivant à l'état sauvage. Même s'ils sont blessés, dit-elle. L'idéal est de nous les apporter. Mais il ne faut pas se mettre en danger pour autant. S'arrêter le long d'une route pour l'attraper n'est pas toujours une bonne idée. Des renards, on nous en apporte souvent. Notre objectif est de leur donner une seconde chance. S'ils sont trop mal en point, on ne s'acharne pas. Car si la remise sur pied n'est pas totale, ce n'est pas la peine. Dans la nature, il ne tiendra pas.»
Dernièrement, sept renardeaux ont été remis en liberté après avoir été bouclés à l’oreille, dans le cadre d’un programme de surveillance de la faune sauvage, en collaboration avec le DNF. Le renard n’est pas une espèce protégée. Considéré comme une «espèce de gibier», il est susceptible d’être chassé toute l’année.