Court-Saint-Étienne : quatre ans de prison pour des faits de moeurs et arrestation immédiate du prévenu, en état de récidive
Un Stéphanois, déjà condamné en 2013 pour s’en être pris à des fillettes, a recommencé. Notamment sur sa fille. Quatre ans de prison.
Publié le 16-02-2023 à 19h26 - Mis à jour le 16-02-2023 à 19h27
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En mai 2021, la mère d’une fillette de huit ans se rend à la police, en expliquant ce que vient de lui raconter l’enfant. Cette dernière a passé une nuit chez une copine et le matin, le père de famille l’a appelée pour lui dire bonjour. Il était encore dans son lit et lorsqu’elle lui a fait un bisou, l’homme a passé sa main sous son pyjama pour lui caresser le dos. La petite a trouvé ça bizarre et est partie. Mais un peu plus tard dans la journée, l’homme lui a demandé de venir sur ses genoux et a posé cette fois la main sur le sexe de la fillette. Choquée, celle-ci a quitté la pièce et a raconté la scène à sa mère dès son retour.
Les policiers ont vérifié, une fois en possession de cette information interpellante, à qui ils avaient affaire. Ils se sont aperçus que le suspect avait été condamné en 2013, déjà pour des faits de même nature commis sur quatre fillettes de son entourage.
Depuis, il a aussi eu une petite fille. Que les policiers sont donc allés interroger, pour s’assurer que tout allait bien. Malheureusement, la fillette a révélé à son tour que très régulièrement, lorsqu’il venait lui dire bonsoir dans son lit avant qu’elle s’endorme, son père passait sa main sous sa robe de nuit et lui caressait la poitrine. D’après l’experte qui a visionné l’audition vidéofilmée de l’enfant, il est possible qu’elle ait caché d’autres comportements, pour ne pas compromettre son père…
Les policiers qui ont saisi le matériel informatique du Stéphanois y ont découvert des fichiers pédopornographiques. "Très hard", a commenté la substitute, il y a un mois devant le tribunal correctionnel où l’homme devait s’expliquer sur ces différents faits. Certaines images, téléchargées sur le dark web, montrent des sévices sexuels commis à l’encontre de bébés…
Aux experts qui l’ont entendu, le prévenu a avoué être attiré par les enfants de quatre à huit ans. Alors que suite à sa condamnation de 2013, une thérapie spécialisée lui avait été imposée… Par ailleurs, en ce qui concerne sa fille, il a parlé de "gestes d’affection" devant les policiers. On le devine, dans son réquisitoire, la substitute avait pointé un risque élevé de récidive, et demandé une peine de prison ferme.
Le tribunal est allé dans ce sens ce jeudi: le Stéphanois écope de quatre ans d’emprisonnement. Son arrestation immédiate a été ordonnée dans la foulée du prononcé du jugement.