Un professeur et trente élèves du collège Saint-Étienne très impliqués pour la campagne 2023 d’Action Damien
Ce dimanche 27 janvier, c’est la Journée mondiale de lutte contre la lèpre et Action Damien en profite pour organiser sa campagne 2023 durant tout le week-end. Au collège Saint-Étienne, on s’implique pour récolter les dons.
Publié le 25-01-2023 à 16h35 - Mis à jour le 25-01-2023 à 16h37
Ce vendredi 27, ce samedi 28 et ce dimanche 29 janvier, les bénévoles d’Action Damien descendront dans la rue pour récolter des fonds avec la vente de marqueurs. Dimanche, c’est en effet la Journée mondiale de lutte contre la lèpre, une des trois maladies infectieuses, avec la tuberculose et la leishmaniose, contre lesquelles Action Damien lutte en accompagnant les personnes affectées dans 14 pays en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie.
Parmi les bénévoles que vous croiserez peut-être ce week-end, il y a Grégory Lefèvre, professeur de géographie et de religion, et ses élèves du collège Saint-Étienne de Court: "On devrait être une trentaine au total pour vendre les traditionnels marqueurs, mais on aura aussi des crayons, des porte-clés… Cela fait des années que je m’implique pour Action Damien et c’est grâce à un ancien collègue du collège qui faisait déjà beaucoup de sensibilisation dans l’école. J’ai pris le relais et depuis, c’est vrai, que je prends du temps pour expliquer aux élèves tout le travail d’Action Damien et à quoi sert l’argent récolté".
Grégory Lefèvre estime avoir déjà récolté quelque 10 000 € au sein du collège.
Au Nicaragua il y a dix ans

"J’ai aussi eu la chance, il y a dix ans, d’accompagner une équipe de l’organisation au Nicaragua pour visiter les projets développés sur place. Le Nicaragua est un des pays les plus pauvres d’Amérique centrale. Les habitants des régions rurales n’ont quasiment pas accès aux structures offrant des soins de qualité. Et ce que j’ai vu là-bas n’a fait que booster mon implication et tout ce qu’on peut faire pour Action Damien."
Son discours passe très bien au collège. Il faut dire que la lèpre, comme la tuberculose et la leishmaniose, est une maladie de la pauvreté et qu’elle continue à faire des victimes dans le monde entier: une personne est infectée toutes les deux minutes.

"Quand je suis allé au Nicaragua, on s’est rendu dans un endroit de type bidonville, avec des habitations très sommaires, il y faisait super-chaud et tout était d’une grande pauvreté. Il y avait un cas de tuberculose dans la famille qui vivait là et on était sûr que, vu les conditions de vie, tout le monde allait être contaminé…"
C’est notamment à ce niveau qu’intervient Action Damien: "Ils accompagnent les patients de A à Z. Ils font de la prévention en expliquant aux gens l’existence et la gravité de ces maladies, ce qui parfois permet d’éviter le pire, et leur travail va jusqu’à la réinsertion après la guérison".
À côté de la campagne de récolte du week-end prochain, Action Damien lance également une nouvelle campagne intitulée "Continuez à donner". En effet, la crise économique rend le travail d’Action Damien "plus compliqué à plusieurs niveaux: davantage de personnes tombent en situation de pauvreté, ce qui augmente le risque d’infection par la lèpre. Le coût des équipements médicaux et des transports ont fortement augmenté. En parallèle, les recettes provenant des dons du grand public sont en baisse, car la crise touche également les ménages en Belgique".
« Parfois, les gens font même la file pour acheter »
Ce week-end, Grégory Lefèvre et ses élèves se posteront notamment à la sortie de commerces de L’esplanade à Louvain-la-Neuve et du Douaire à Ottignies… Et ils sont particulièrement motivés cette année: "J’ai déjà eu plusieurs fois des élèves qui ont voulu prolonger leur moment de vente ou revenir une autre fois car cela leur plaît. Et puis, certains ont vraiment le don de convaincre les gens: un sourire, un regard mignon… Parfois, les gens font même la file pour acheter."
Et puis après les années "Covid", c’est enfin le retour sur le terrain.
Justement, l’an dernier Grégory Lefèvre a eu le Covid juste avant le week-end de vente: "J’ai dû déléguer en catastrophe à des collègues… Et tout s’est bien passé ! Mais cela faisait bizarre de suivre tout cela à distance depuis mon canapé…"
actiondamien.be