Court-Saint-Étienne : des faits sur sa fille, malgré une thérapie
Déjà condamné pour attentat à la pudeur, un Stéphanois a suivi une thérapie… avant de s’en prendre à sa fille et à une amie de celle-ci.
Publié le 23-01-2023 à 06h43 - Mis à jour le 23-01-2023 à 21h24
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En mai 2021, la mère d’une fillette de huit ans a alerté la police. La petite venait de lui confier que lorsqu’elle avait séjourné chez une de ses amies à Court-Saint-Étienne, quelques jours auparavant, il s’était passé des "trucs bizarres" avec le père de sa copine. Le matin, alors qu’il était toujours dans son lit, le Stéphanois l’avait appelée pour lui dire bonjour, et il a passé la main sous son pyjama pour caresser son dos. L’enfant, mal à l’aise, a quitté rapidement la chambre. Mais un peu plus tard dans la matinée, le père de la famille l’a prise sur ses genoux et en a profité pour passer à nouveau la main sous les vêtements de la petite, cette fois pour lui toucher le sexe.
En possession de cette information, les enquêteurs ont cherché à en savoir plus sur le suspect. Ils se sont aperçus qu’il avait été condamné en 2013 à trois ans de prison assortis d’un sursis probatoire, déjà pour des faits de mœurs sur quatre mineurs.
Il a eu des enfants depuis, et les enquêteurs ont interrogé ses filles. Une d’elle a révélé que "pratiquement tous les jours", son père mettait sa main sur sa poitrine lorsqu’il venait lui dire bonsoir dans son lit. Elle a expliqué que cela avait commencé lorsqu’elle avait six ans, et qu’elle détestait qu’il fasse ça.
Les policiers ont mené une perquisition sur place, et ont trouvé des fichiers de pédopornographie particulièrement "hard" – on y voit même des bébés -, téléchargés par l’intéressé dans le dark web. Le Stéphanois a commencé par nier pour les attouchements, parlant de "gestes d’affection", sans doute mal interprétés par les fillettes…
Sept ans de prison sont requis
Puis il a fini par avouer son attirance pour les fillettes de six à huit ans, et avouer aussi entre les lignes que la thérapie de plusieurs années imposée par la justice en 2013 n’avait pas été très efficace… Un rapport spécialisé rédigé dans le cadre de la nouvelle instruction indique d’ailleurs que l’homme n’a pas "intériorisé" les interdits, parce qu’il ne leur trouve aucun sens. En clair, le risque de récidive est élevé. Le ministère public a d’ailleurs requis cette fois une peine de sept ans de prison ferme.
Pour la défense, le prévenu a enfin pris pleinement conscience de la gravité de ses actes, et a trouvé une nouvelle thérapie plus efficace. Le conseil a plaidé une nouvelle peine de prison avec sursis, pour que le Stéphanois poursuive ce suivi spécialisé…
Jugement le 16 février.