Cocaïne et cannabis à Court-Saint-Étienne: 15 mois de prison
Les policiers venus pour contrôler la domiciliation se sont aperçus qu’il n’y avait pas que des légumes au jardin : 15 mois avec sursis.
- Publié le 26-10-2022 à 07h05
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C’est l’histoire d’un coup de chance pour la police, et d’un simple contrôle de domiciliation tournant au cauchemar pour un jeune homme qui n’est pas venu se défendre devant le tribunal correctionnel.
Il y a quelques mois, comme ils le font au quotidien, des policiers se sont rendus au domicile d’une personne qui avait emménagé à Court-Saint-Étienne. Pour que la Commune procède à l’inscription au registre national, il faut que la police s’assure que la domiciliation est effective et en général, c’est une simple formalité.
Sauf que ce jour-là, les agents ont d’abord vu que le jardin ne servait pas qu’à faire pousser des carottes. Ils ont reconnu des plants de cannabis, et sont donc entrés pour pousser plus loin les recherches.
Il y a un mois devant le tribunal correctionnel, peu de détails ont été livrés: alors qu’un prévenu avait été cité, il n’est pas venu s’expliquer à Nivelles et le dossier a été pris par défaut à son encontre. Le ministère public a précisé qu’outre les fameux plants de cannabis laissés à vue de la maréchaussée, il y avait 23 boulettes de cocaïne planquées dans la chambre du suspect, ainsi qu’une somme de 830 €.
Interrogé sur de possibles ventes de stupéfiants vu les quantités retrouvées, le jeune homme a nié. À le suivre, il s’agissait en réalité d’une commande groupée, effectuée pour une bande de copain en prévision des vacances.
L’exploitation du GSM du gaillard a cependant permis aux enquêteurs de trouver la trace de voyages vers les Pays-Bas, et de lire un SMS pour le moins explicite, datant d’octobre 2021. "Ça va, gros ? C’est possible d’avoir 25 boulettes pour 1 000 balles ?", a écrit un correspondant du suspect. À ce tarif, il y a peu de chance qu’il s’agisse de hacher porc et veau, même avec une excellente sauce tomate… Les policiers ont d’ailleurs aussi retrouvé dans l’appareil des messages envoyés par une "centrale", qui livre de la cocaïne directement chez les clients.
"Si monsieur était venu pour s’expliquer, j’étais prêt à envisager une solide peine de travail et une amende avec sursis pour la consommation, a requis le substitut à l’audience. Mais il n’est pas là, donc je requiers 18 mois de prison. Vous apprécierez… J’espère qu’il fera opposition et qu’on pourra alors envisager quelque chose de plus constructif."
Le jugement vient de tomber: 15 mois de prison avec sursis pour moitié, et une amende ferme de 8 000 €.