La visite d'une mère de famille au parc à conteneurs avait terminé au cachot
Une mère de famille quitte ses deux filles pour quelques minutes. Elle revient après un détour de plusieurs heures dans le cachot de la police.
- Publié le 01-06-2022 à 21h29
- Mis à jour le 01-06-2022 à 21h30
:focal(545x417.5:555x407.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/53ZUUP4NHRBDDAAXYB4M7Q46WA.jpg)
Nicole (prénom d’emprunt), 57 ans, se rend le 23 mars 2019 en voiture au parc à conteneurs dans l’intention de déposer un tabouret dont elle n’a plus l’utilité. Manque de bol, l’employé affecté au conteneur réservé aux encombrants lui signifie qu’il est rempli.
Et c’est ici que tout s’enchaîne. La femme ne tient pas compte de cette interdiction. Par dépit ou énervement, elle balance le tabouret dans le conteneur, une attitude qui ne plaît pas à l’employé, lequel prendra la décision de prévenir la police.
Il se place devant la voiture de l’intruse dans l’intention de lui barrer la route du retour. Il fait ensuite un déplacement latéral. L’automobiliste voit la possibilité de quitter les lieux.
Elle enclenche la première vitesse, la voiture démarre et heurte l’employé avec le rétroviseur gauche. Impossible pour Nicole de sortir car un autre utilisateur du parc bloque la sortie avec son véhicule. La police arrive.
Et l’enquête est lancée pour se terminer le 2 mai dernier en correctionnelle pour l’automobiliste poursuivie pour coups volontaires avec incapacité de moins de quatre mois.
Le procès a notamment valu par la qualité des intervenants qui n’en étaient pas à leur première passe d’armes, le Bruxellois Marc Uyttendaele pour l’infortuné employé de l’inBW et le Carolorégien Jean-Paul Schonnartz pour la prévenue. Le premier soutint que son client avait été projeté en l’air par une femme qui s’enorgueillit d’une "petite notoriété locale" et qui avança "comme si le monde extérieur n’existait pas" .
Le second s’échina à démonter que sa cliente n’avait pas commis d’acte intentionnel. "Il n’y avait dans son chef pas de volonté de heurter ni de blesser, même s’il y avait un défaut de précaution et de prudence, une notion qui est de large appréciation au plan juridique" .
Il plaida un partage de responsabilités et la suspension du prononcé d’ailleurs requise par le parquet. C’est cette solution que le tribunal a retenue.