Tribunal de l’entreprise du BW: une citation en faillite pour 3 742 000 euros
Quatorze citations en faillite, dont une d’un montant énorme et dix aveux ont été enregistrés ce lundi par le tribunal de l’entreprise du Brabant wallon.
- Publié le 26-04-2022 à 06h00
- Mis à jour le 26-04-2022 à 10h08
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Même la présidente d’audience Diane Babette n’a pu réprimer un sentiment d’étonnement – « Comment est-ce possible? » -, comprenez « d’en arriver là ». Cette citation lancée par le SPF Finances Team Recouvrement de personnes morales du Brabant wallon visait la SNC Glass Cleaning. Une société SNC, société en nom collectif, est formée par des personnes unies sous seing privé où chacun des partenaires est responsable des dettes.
En l’occurrence, elle a été fondée par deux Portugais, Miguel da Silva Oliveira et Manuel Queiros de Azevedo Soares, qui sont vraisemblablement retournés dans leur pays natal après avoir exploité sans succès à Court-Saint-Étienne deux sociétés, une de nettoyage, une d’import/export, dont les locaux sont vides. Ils se sont abstenus de payer la TVA durant plusieurs trimestres et les amendes se sont accumulées au point que le passif est aujourd’hui de 3.742.000€.
Un Nivellois (Thines) actif dans le bâtiment est incapable de payer les 8190€ auxquels il a été condamné par jugement rendu par la chambre francophone du tribunal de l’entreprise de Bruxelles. Il annonce en outre un passif de 60.000€.
Un Tubizien qui se chargeait du transport de marchandises a une dette de 94.000€ à l’ONSS et de 150.000€ autres à divers créanciers. Le même ONSS a cité une entreprise lasnoise active dans la décoration (23.600€).
Une société de Genval dont l’objet social était le vide-maison met la clef sous le paillasson de même qu’une autre de Waterloo qui a abandonné ses activités de gestion immobilière (passif de 36.000€).
De son côté, le SPF Finances a dans son collimateur trois sociétés de Court-Saint-Étienne (informatique, 25.000€), Rebecq (car wash et vente de voitures d’occasion, 34.000€) et Waterloo (construction, 100.000€).
Dix aveux
Parmi les dix aveux de faillite, on notera une ASBL wavrienne de chant choral qui a exercé ses talents pendant sept ans avant d’être atteinte par le Covid (une avance de fonds de 3.200€ du fondateur), un promoteur immobilier de Waterloo (qui doit 63.000€ à l’entreprise qui a construit 23 appartements, tous vendus), une société de La Hulpe qui a exploité des brevets de développement de produits alimentaires et de protéines (passif de 55.000€) et un bistrot de la Grand-Place de Nivelles qui porte une enseigne connue dès la reconstruction au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.