Michael Goblet d’Alviella: «Janvier ne sera pas si différent de décembre»
Michael Goblet d’Alviella estime qu’il faudra du courage pour surmonter la crise. «Surtout pour les commerçants et les indépendants.»
- Publié le 21-12-2020 à 06h01
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Michael Goblet d’Alviella, gère-t-on une commune différemment dans la situation sanitaire que l’on connaît?
Il est certain que notre organisation est différente, surtout la gestion du personnel et des services proposés à la population. Contrairement à d’autres secteurs, la fonction publique ne s’est jamais arrêtée de travailler pendant le confinement. On a dû fermer des écoles, les rouvrir. Aujourd’hui, on travaille beaucoup plus par rendez-vous. Les pouvoirs spéciaux du collège n’ont pas duré très longtemps, mais cela nous a permis de lancer rapidement les chèques-relance pour aider le commerce.
Comment envisagez-vous l’année 2021?
La crise n’est toujours pas finie. Regardez ce qu’il se passe aux Pays-Bas, avec un confinement généralisé. Je ne sais pas du tout à quelle sauce on sera mangé mais je ne pense pas que janvier sera si différent de décembre.
Avez-vous des craintes pour le futur?
Je crains les effets à retardement de la crise sur le commerce et les indépendants. L’emploi n’est pas un sujet communal en tant que tel, plutôt du ressort du fédéral et du régional. Mais cela aura un impact sur nos recettes, qui sont principalement l’impôt sur les personnes physiques et les centimes additionnels sur le précompte immobilier. Si les gens perdent leur emploi, les effets se ressentiront au niveau communal.
Des projets qui vous tiennent vraiment à cœur pour 2021?
On veut faire avancer le dossier Henricot II, qui est bloqué depuis plus d’un an (NDLR: en septembre, l’opposition Oxygène a déposé un nouveau recours à la tutelle pour la réalisation de la deuxième phase de la réhabilitation du chancre Henricot, qui est la suite logique du Court-Village). J’espère aussi que l’on pourra rapidement démarrer les travaux de la future salle de gymnastique au collège Saint-Étienne.
Comment votre commune va-t-elle évoluer dans les prochains mois, les prochaines années?
Court-Saint-Étienne va continuer de se développer gentiment. Il faut s’adapter à un certain nombre de réalités. Les économies d’énergie, le climat, l’énergie renouvelable, le recours au circuit court pour faire ses achats sont des thèmes récurrents. Le passage à l’acte est compliqué parce qu’il faut énormément de moyens, mais ne doit pas se précipiter non plus. On doit faire des choix.
Faut-il accentuer les aides aux secteurs associatifs, de la culture, au sport?
Nous n’avons jamais eu de plainte à ce sujet. Il y a une liste d’associations qui bénéficient de subsides annuels. Mais avec la situation actuelle, il faudra peut-être un effort supplémentaire à l’avenir. Je pense notamment aux clubs de sport ou aux associations culturelles, à l’arrêt ou pratiquement.
En matière d’environnement, sur quoi allez-vous mettre l’accent?
Nous allons mettre en œuvre les termes de la Convention des Maires, que nous avions signée fin 2019. Il y a aussi un programme extrêmement ambitieux de plantation d’arbres qui est en cours.
Un petit message à l’attention de vos citoyens?
Je voudrais citer La Fontaine, dans Le Lion et le Rat: «Patience et longueur de temps, font plus que force ni que rage». Je voudrais souhaiter beaucoup de courage aux Stéphanois et leur demander de prendre leur mal en patience. Nous devons attendre que ce vaccin arrive pour reprendre un mode de vie plus normal.