L’Unisound version Covid: dans les coulisses d’un festival virtuel

Cette année, les organisateurs ont dû réfléchir à deux fois pour proposer au public une édition inédite. Déçus de ne pas avoir pu organiser le festival en été, Benjamin Zwarts, l'organisateur de l'événement, et son équipe ont gardé l'idée dans le coin de la tête de proposer quelque chose pour les personnes porteuses de handicap. «Nous avons été contraints d'annuler en juin, c'était malheureusement infaisable avec toutes les mesures gouvernementales. Il y a un mois, nous y avons réfléchi à nouveau et nous nous sommes dit que c'était possible de le faire maintenant. C'est comme ça qu'en trois semaines, nous avons organisé tout le festival et proposé d'en faire un condensé d'une heure trente pour un maximum de centres pour personnes handicapées», explique-t-il.

Mission accomplie pour les dizaines de bénévoles, qui ont réussi à tout préparer sans trop de rebondissements. Selon Benjamin Zwarts, la tâche a été compliquée, mais cela en valait la peine. «C'est un gros challenge, il y avait beaucoup à faire. Mais c'est aussi très stimulant! Le plus compliqué a été de trouver les artistes parce que toute la logistique se base là-dessus. Maintenant, nous pouvons voir le résultat de notre travail et je pense qu'on ne peut qu'être content de ce que nous avons préparé.»

Un programme varié

De 10 h du matin jusqu'à 17 h, les activités se sont enchaînées au rythme de la musique. Il y a évidemment les concerts avec des artistes 100% belges, mais aussi une interprétation de Michael Jackson en passant par du cyclo danse, une danse combinant une personne en chaise roulante et une personne valide. Pour Jamel Allich, professeur de cyclo danse, sortir est devenu une nécessité. «Il y avait un réel besoin de se retrouver et de partager un moment ensemble. Le Covid nous a amené un peu de frustration, c'est pour cela que cet événement est d'autant plus précieux pour moi et pour les danseurs. Cela nous a fait du bien à tous», affirme-t-il avec enthousiasme.

C’est donc avec un sentiment de satisfaction générale que s’est déroulée la septième édition de l’Unisound Festival, le festival le plus inclusif de Wallonie.

Pour vivre le festival depuis chez vous, rendez-vous le 17 décembre, à 20 h, sur Facebook Live, Instagram et YouTube ou en recevant la vidéo par mail en vous inscrivant sur le site internet d’Unisound.

C’est la deuxième fois que le groupe Coline et Toitoine participe au festival. Pour le duo, pas de doute, il se devait d’être présent ce samedi.

Cette année, le contexte est assez spécial vu l’absence de public. En quoi est-ce différent pour vous?

Il manque le public, l’ambiance est donc assez différente. Ça ressemble un peu plus à un tournage de clip. Dans ce cas-ci, le plaisir se fera après. Quand les gens écouteront le concert depuis chez eux, c’est à ce moment-là que ça va être gratifiant. Mais le plus important, c’est de tout donner et que le public reçoive l’énergie que l’on va transmettre via ce concert en ligne.

C’était important pour vous de participer, particulièrement cette année?

Oui, vraiment. C’est d’autant plus important en ce moment parce que, selon moi, la musique adoucit les douleurs du confinement. Les personnes qui devaient venir nous voir sont confinées depuis presque huit mois, donc c’est eux qui ont le plus besoin de soutien, c’est pour ça qu’on le fait.

Si les organisateurs vous rappellent l’année prochaine, vous revenez?

S’ils veulent encore de nous (rires). Oui, sans hésiter. Le concept est génial. Il faut créer ce genre de projet pour des personnes qui n’ont pas forcément la chance d’avoir un accès facile à tous les autres festivals. En plus, le décor est super!