PHOTOS | Stéphane Ravet était unanimement apprécié: «Jusqu’au bout, il a pensé aux autres»
Stéphane Ravet, décédé du Covid, a reçu un vibrant hommage lors de ses funérailles. Le Premier échevin faisait l’unanimité.
- Publié le 20-11-2020 à 06h01
L’église Saint-Antoine de Sart-Messire-Guillaume aurait été bien trop petite pour accueillir tout le monde. Ce jeudi matin, ce sont 600 personnes qui ont suivi en direct la diffusion les funérailles de Stéphane Ravet. Sa mort, soudaine, injuste, brutale, a suscité l’émoi dans la commune, et bien au-delà. Et les hommages – à distance, conditions sanitaires obligent – ont été unanimes.

La famille du Premier échevin de Court-Saint-Étienne, décédé le 8 novembre des suites du Covid-19 à l'âge de 54 ans, a souhaité lui dire adieu sur les airs de Love of my life, de Queen, et d'Un homme heureux, de William Sheller. Son cercueil blanc était décoré par des petits mots, des dessins et des photos.
Ses trois enfants, Matthieu, Simon et Paul, son épouse Bernadette, son père Georges, sa famille, ses amis, tous ont salué la mémoire du «papa extraordinaire, du papy nounours, de l'ami comme on les aime». «"Faites attention à vous, c'est une saloperie de virus". C'était son dernier message avant d'être placé dans le coma. Jusqu'au bout, il aura pensé aux autres», s'est rappelé un ami.
À l’issue de la cérémonie, la dépouille de Stéphane Ravet a défilé dans les rues de Court-Saint-Étienne, qu’il parcourait souvent à vélo, pour recevoir un dernier hommage de la population. Ses cendres ont ensuite été dispersées au cimetière de Sart-Messire-Guillaume.
Il avait l’étoffe d’un bourgmestre
Stéphane Ravet (MR) avait rejoint le conseil communal en 2000 et le collège communal en 2006. Par ailleurs, il était également gestionnaire technique à l'inBW. «Stéphane avait le sens de l'écoute, du partage, de la bienveillance», s'est souvenue Valérie Kessen, directrice f.f. du département économique de l'intercommunale.
Le bourgmestre Michael Goblet d'Alviella est revenu sur 20 ans de collaboration étroite et, surtout, d'amitié. «Le vide, c'est effrayant. Et c'est ce que l'on ressent lorsque l'on perd quelqu'un et que l'on se rend compte de la place qu'il prenait dans nos vies, a-t-il confié aux membres de la famille présents dans l'église. Le coup de poing est monstrueux, et nous sommes tous KO. Mais il faudra se relever. Avec un mal de tête phénoménal, certes.»
Stéphane Ravet était un rassembleur. Un homme de dossiers, qui cherchait toujours le compromis pour servir l'intérêt général au-delà des considérations politiques. Des qualités qui auraient fait de lui un bon bourgmestre, estime Michael Goblet d'Alviella. «Stéphane était un bon politicien. Et oui, cela existe et ce n'est pas péjoratif. Je n'aurais pas espéré meilleur soutien. Il a apporté au collège communal toute sa sensibilité sociale, son humanisme, son écoute, ses qualités professionnelles et sa force de travail phénoménale. Il aurait été un successeur extraordinaire. Nous l'avions convenu en 2018: j'aurais aimé qu'il prenne ma place en 2024. Cela n'aura pas lieu, et je suis effondré. Mais nous allons remonter la pente tous ensemble. Transformer ce KO en OK! Bon voyage Stéphane.»