PHOTOS| «J’ai réussi à vivre de ma passion pour les ballons»
Quand le temps est favorable, le Stéphanois Benoît Lambert embarque ses passagers pour un tour en montgolfière en début de soirée.
- Publié le 24-08-2019 à 06h04
Benoît Lambert est tombé dans une montgolfière quand il était tout petit. «J'avais sept ans quand mon papa a fait son baptême de l'air. Ça lui a tellement plu qu'il a voulu apprendre. Très rapidement, il a eu son propre ballon. On le suivait avec ma maman et je pouvais parfois voler avec lui», raconte ce Stéphanois de 38 ans.
Impressionné par le ballon géant, il a lui aussi voulu prendre son envol. «C'est quelque chose qui fait rêver. Je ne m'en lasse toujours pas. Je me rappelle qu'un jour, mon père est venu me trouver dans ma chambre et m'a demandé si je voulais passer l'examen. J'avais 16 ans. Je l'ai d'abord tenté "en touriste" et je l'ai raté. Puis, je l'ai étudié plus sérieusement et j'ai eu 68% alors qu'il fallait 75%», précise le responsable de Pearl Balloon. Le problème, c'est qu'il n'y avait pas vraiment de syllabus complet. «Un contrôleur aérien m'a aidé en m'envoyant tous les textes de loi en lien avec la montgolfière et j'ai réussi avec 85,5%!»
À 18 ans, Benoît Lambert était encore aux études.
«À 19 ans, je suis devenu pilote avec une licence professionnelle dans la société créée par mon père. J’ai terminé mes études en comptabilité à 23 ans. J’ai fait mon stage chez le comptable de mon entreprise et je l’ai bien réussi. Mais à la remise des diplômes, il est venu me voir et m’a dit ceci: “Ne fais pas ce métier, tu ne sais pas rester en place derrière un bureau. Tu as les compétences, mais tu ne seras pas heureux”. Et je me suis lancé à fond dans les ballons.»
Depuis les années 2000, l'engouement est bien présent. «D'un ballon de 4 places, on est passé à 2 et puis 3. Aujourd'hui, on en possède cinq: deux de 4 places, deux de 7 et un de 12. Et on va encore en acheter un nouveau car la demande est exponentielle. Les gens viennent surtout pour des cadeaux d'anniversaire», précise l'aéronaute.
Un millier de passagers par an
Au total, les montgolfières de Pearl Balloon emmènent un millier de passagers par an, en moyenne. Avec plusieurs points de départ. «Une montgolfière ne se dirige pas, elle suit le vent. Puis on ne décolle pas en prenant en compte la beauté des paysages. Il faut prévoir la direction du vent et calculer le point de chute. En évitant plusieurs zones, vu la présence des aéroports de Bruxelles, Charleroi ou même de la base aérienne de Beauvechain. On démarre parfois de la place de Céroux, du zoning de Louvain-la-Neuve, de Villers-la-Ville, de la maison communale de Chastre et de Gembloux aussi parfois», énumère-t-il.
La plus grosse difficulté pour le pilote? C’est l’atterrissage.
«Il faut doser son taux de descente. Si on va trop vite, la nacelle risque de toucher fort le sol. Et si on descend trop doucement, on peut être mal placé et rater l'endroit où on voulait se poser», conclut Benoît Lambert.