«L’Embrunman: la plus dure»
Alexandra Tondeur a pris la troisième place de la redoutable épreuve Embrunman malgré les spécificités de la course et une hypoglycémie.
- Publié le 21-08-2019 à 06h41
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En début de saison, Alexandra Tondeur l'avait annoncé: l'Embrunman allait figurer à son programme. Une course qui l'a faisait rêver. Et au final, si tout ne s'est pas déroulé de la manière dont elle rêvait, elle ne retiendra que le positif avec une envie d'y retourner. «L'Embrunman? C'est vraiment la plus dure et la plus difficile course que je connaisse. J'ose même dire que c'est plus dur qu'Hawaï et même Lanzarote que je considérais comme de terribles épreuves.»
C'est que l'épreuve française est redoutée de beaucoup pour son parcours à vélo qui reprend entre autres l'ascension de l'Izoard, col mythique et difficile. Et puis, il y a le départ de la natation, de nuit, qui déstabilise… Alexandra Tondeur le reconnait sans peine, son manque d'expérience de cette course spécifique n'a pas joué en sa faveur. «Démarrer la natation dans le noir, c'est très difficile. Le premier tour a été délicat, cela m'a en tout cas perturbé. Je n'ai jamais vu les bouées!»
Autre élément qui a joué dans la course, les différences de température. «C'est énorme! À 5 h 50, il y avait tout au plus huit ou neuf degrés. On sort de l'eau avec dix degrés, puis progressivement, la température monte. Mais l'ascension des cols perturbe à nouveau les températures puisqu'au sommet, il fait bien plus froid qu'en plaine…»
Mais l'heure n'est pas au regret, ni à la déception. «Je voulais voir ce que je valais sur une course de montagne. J'ai fait des erreurs, alimentaires principalement, ce qui est toujours difficile pour performer ensuite sur ce type de course dans la montagne. J'ai sous-estimé l'effort, le froid/chaud mais aussi l'altitude et le rythme à adopter. »
Pourtant, au sommet de l'Izoard, Alenxadra Tondeur était bien. «J'ai même fait ensuite une descente rapide, la plus rapide depuis que je roule! Mais au 120e kilomètre, j'ai commencé à manquer de lucidité, à avoir la tête qui tombe. Je faisais une hypoglycémie. Tous mes espoirs se sont envolés à cet instant.»
Alexandra Tondeur va ensuite poser son vélo en quatrième position, à quelques dizaines de secondes de la troisième. Mais elle sait qu'elle ne peut trop forcer, sous peine de retomber en hypoglycémie et… à pied cela ne pardonne pas! «Je n'ai jamais osé y aller à fond. Je fais 3 h 19 au marathon, cela veut tout dire. Mais à l'arrivée, mon taux de sucre était encore bas… »