Les Vis Tchapias ont procédé à un enterrement de première classe
Les Vis Tchapias ont procédé à l’enterrement de la fête de La Roche en sillonnant les rues du village avant la célébration au ponton.
- Publié le 08-08-2019 à 06h19
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La fête à La Roche a vécu. L'enterrement de la fête 2019 s'est déroulé mardi soir selon une tradition bientôt séculaire. Les Vis Tchapias, des personnes du village déguisées en habit du début du siècle dernier, parcourent les rues du village accompagnées d'une fanfare, en l'occurrence des musiciens de l'harmonie de Tangissart. «Après la Première Guerre mondiale, les gens de Faux s'habillaient en habits du dimanche. Ils prenaient le train jusqu'à La Roche où ils étaient accueillis par les Rocthis. Ils allaient de café en café. Il y avait alors 23 établissements à La Roche, raconte Sophie Gérard, membre du comité des fêtes de La Roche, en charge notamment de l'enterrement de la fête. Les arrêts se font maintenant chez les particuliers. Les Vis Tchapias rentrent vers 22 h 45 au ponton installé sur la place de La Roche où se déroulent les obsèques.»
Un seau d’eau sur le défunt
Ces obsèques sont organisées en wallon. Le curé, incarné depuis plusieurs années par Michel Clerck, évoque la fête, les potins du village, après avoir eu quelques soucis avec la hauteur de son pupitre. La venue de Sandra Sims, dans son spectacle Sosie Dalida, le repas au cochon, le rassemblement des vieilles voitures, le trail des Rochtis sont autant de moments forts de la fête évoqués lors de cette cérémonie, unique en son genre. Le rire y est roi, les pleurs n'y ont pas leur place, excepté si l'on pleure de rire.
Le mort, recouvert d’un drap blanc, est installé sur une civière. Le corps du défunt est baptisé à plusieurs reprises, à la sainte Blanche, sainte Kriek et sainte Jupiler. Amen. Un enterrement de première classe!
Lorsque le curé jette un seau d'eau sur le défunt, celui-ci se réveille: «Il reprend vie, la fête de La Roche aura bien lieu l'année prochaine», se réjouit Sophie Gérard.