Le Talent doit faire ses preuves
En fin de séance, ce 27 mars, Michel Tricot (Écolo, opposition) a fait circuler un peu de ses deniers sur la table du conseil communal.
- Publié le 04-04-2017 à 06h00
Non pas des euros, mais bien des talents. Il s’agit d’une monnaie locale complémentaire, lancée à Ottignies-Louvain-la-Neuve en octobre dernier et qui s’est récemment implantée à Court-Saint-Étienne, avec une dizaine de commerces déjà séduits par le concept, et Genappe. Une initiative citoyenne, soutenue entre autres par la Fondation Roi Baudouin, et qui entend favoriser le commerce local et le circuit court. «À chaque fois que quelqu’un achète un talent, ses euros sont placés à la banque Triodos, qui, en contrepartie, finance des projets de développement local et durable à raison de deux fois le montant engagé, explique Michel Tricot. Si vous échangez un euro contre un talent, Triodos engagera deux euros.»
Si c'est avec un grand enthousiasme que le conseiller des Verts présentait ce projet, certains conseillers se montraient sceptiques, à commencer par le bourgmestre lui-même. «Le Talent me semble un projet intéressant, mais je trouve que c'est un circuit extrêmement fermé puisqu'on ne peut finalement pas convertir ses talents en euros. Pour un commerçant, ce n'est pas viable de ne fonctionner qu'avec ce système.»
Michel Tricot nuance: «C'est une monnaie complémentaire, qui ne remplacera jamais l'euro. Mais c'est de l'argent dont on est certain qu'il sera utilisé pour la bonne cause».
«Payons donc les jetons de présence de nos conseillers en talents», rigolait le bourgmestre.