Vingt ans de pédagogie participative à l’institut technique provincial
L’ITP de Court-Saint-Étienne fêtera bientôt ses 20 ans de pédagogie participative, méthode fondée notamment sur l’autonomie.
- Publié le 14-03-2017 à 05h00
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À la rentrée scolaire prochaine, cela fera 20 ans que l'institut technique provincial de Court-Saint-Étienne organise un premier degré (première et deuxième années secondaires) en pédagogie participative. Cette méthode pédagogique vise à faire naître chez l'élève l'autonomie et le sens des responsabilités. «Cette méthode apprend à l'élève à se former, à construire ses compétences en commun. Elle pousse même l'élève à être conscient de son environnement et va l'aider à bannir certaines inégalités», résume la députée provinciale en charge de l'enseignement, Isabelle Kibassa-Maliba.
«On a 20 ans d'expérience dans le domaine et tout compte fait, cette méthode fonctionne bien, enchaîne André Grenier, directeur d'administration de l'enseignement provincial. La pédagogie participative permet d'avoir une transition en douceur entre le primaire et le secondaire. Elle favorise aussi la création, l'autodiscipline et suscite la motivation des élèves afin d'éviter tout décrochage scolaire.»
À l'ITP de Court, depuis 2008, c'est un professeur de français, Mme Labraca, qui porte le projet. Intimement convaincue par cette pédagogie, elle ne saurait plus donner cours autrement: «Dans le cadre du cours de français, par exemple, les élèves ont dû réaliser un compte rendu critique des classes vertes avec une première et une quatrième page de couverture. C'est une pédagogie qui donne du sens et qui apporte énormément de choses aux enseignants et aux élèves.»
Autonomie, libre expression et coopération
Au cours du premier degré, la responsabilité et l’autonomie des élèves est pratiquée de diverses façons, notamment par la mise en place de différents projets. Chaque mois, des sorties type visites d’expositions, d’entreprises, échanges culturels… sont également organisées.
En classe, les élèves travaillent en coopération. C'était le cas, ce lundi matin, lors d'un travail où les élèves de 2e année étaient les guides des élèves de 1re. L'exercice proposé consistait à reconstruire une lettre découpée en paragraphes. «On apprend à faire la différence entre une lettre familière et une lettre formelle, c'est chouette», nous raconte Joe, élève de 2e.
Nestor, également en 2e, apprécie cette pédagogie car «on est très actif et on peut s'exprimer librement. Nous devons effectuer chaque semaine des charges en classe ce qui nous rend autonomes.»
Limitée essentiellement au premier degré, la méthode de pédagogie participative ne se poursuit pas après la 2e secondaire à l’ITP. Pour ceux souhaitant prolonger l’expérience de la 3e à la 6e, il faudra alors se diriger vers l’athénée Paul Delvaux à Ottignies-Louvain-la-Neuve.