« Ça me manquait bien de trop… »
Après une année consacrée au vélo et avec une épaule «réparée», la Stéphanoise Alexandra Tondeur revient au triathlon.
- Publié le 14-12-2012 à 07h00
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On la croyait perdue pour la discipline alors qu'elle en était probablement la plus belle promesse belge de ces dernières années. Après une grosse partie de la saison consacrée au cyclisme, Alexandra Tondeur la termine en duathlonavec un nouveau titre de championne de Belgique par équipe qu'elle décroche avec son team, le TriGT de Tournai. Un nouvelle perf'qui annonce son retour dans le triathlon, «sa» discipline, là où elle retrouve un équilibre mis à mal par une épaule récalcitrante: «J'avais l'impression de rêver quand je me suis retrouvée dans l'eau», avoue la championne qui outre les pépins physiques a dû encaisser d'autres coups, bien plus pénibles encore.
Tout a commencé en avril 2011 quand Alexandra ressent de grosses douleurs à l'omoplate. On lui annonce même qu'il y a peu de chance que son épaule refonctionne correctement. Peu importe, elle abandonne la natation et se consacre au duathlon où en septembre de la même année, elle termine à la dixième place des championnats du monde. Pas suffisant. Elle visait un Top 8: «J'étais déçue et puis, j'avais une grosse envie de changer d'air.»
Elle décide de se consacrer au vélo et rejoint un team semi-pro de Dijon: « Je croyais que ça allait me plaire et au début, c'était vraiment bien. Puis, au fil de la saison, je me suis rendu compte que ce n'est pas vraiment mon truc. Il y a quelque chose qui me manque malgré de bons résultats (voir ci-joint). Au début, je pensais que c'était la famille vu que j'ai passé les deux mois d'été en compétition en France mais j'en ai longuement parlé avec ma mère quand je suis rentrée et je me suis rendu compte que c'était le duathlon qui me manquait.»
Depuis quelques mois, elle a aussi confié son «épaule» à Didier Lanneau, le kiné corbaisien spécialiste en sport: «C'est le seul qui y a cru.» Et les progrès sont notoires. Après avoir regoûté au duathlon, elle entrevoit le bout du tunnel: «C'est à la mi-octobre qu'on m'a dit que je pouvais reprendre la natation. Après un an et demi et six kilos de plus… J'ai mis une grosse semaine entre cette annonce et le passage à l'acte. Après 50m dans l'eau, je n'en pouvais plus. Il fallait y aller progressivement et Jacques Naveau (son entraîneur natation qui est aussi le président de son club, le TriGT) m'a fait changer toute ma technique ce qui fait que pour le moment, je dois aussi beaucoup réfléchir à la façon dont je nage.»
Six à sept semaines plus tard, elle retrouve déjà les mêmes temps qui lui ont permis d'être championne de Belgique: «Et ce qui est fou, c'est que je n'ai plus aucune douleur. Je ne m'y attendais plus du tout.»
Réaliste, elle sait que les objectifs ne sont plus les «mêmes». Alors que voici quelques années, elle pouvait prétendre aux Jeux Olympiques, elle va se tourner vers des distances plus longues pour, dans quelques années, s’aligner sur des «Ironman». Ce qui ne l’empêche pas de déborder d’ambitions (voir ci-joint).
À 25 ans, Alexandra avoue avoir retrouvé «un nouvel équilibre. Axer ma saison sur le vélo m'a permis de mieux me connaître. Avec le triathlon, j'ai de nouveaux projets. Pas seulement sportifs, je donne aussi 17 heures de cours à la Faculté des Sciences de la Motricité (UCL) comme assistante. »