L’œnologie pour les nuls
L’odorat, le goût et la vue sont mis à contribution quand il s’agit d’apprécier un vin. Et les amateurs sont toujours plus nombreux.
- Publié le 10-12-2012 à 07h00
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La curiosité et l’intérêt sont le point de départ pour qui veut devenir un spécialiste. C’est l’avis de Philippe Berger, organisateur du salon et sommelier. Ce passionné donne aussi des cours d’œnologie.
«Apprendre à développer son odorat – son nez – est essentiel et c'est l'exercice qui prend le plus de temps puisque c'est le sens le moins utilisé par l'homme. » Viennent ensuite le goût et la vue.
Pas de pratique sans théorie
En parallèle à la dégustation, il faut aiguiser ses connaissances géographiques, acquérir un vocabulaire spécifique et s'affranchir d'un simpliste «j'aime bien, je n'aime pas ». Selon Philippe Berger, quatre facteurs rendent un vin unique: «le terroir, le cépage, l'année et l'homme. Si l'un des quatre diffère, le vin sera tout à fait différent. » Mais définir un vin n'est pas suffisant. «Il faut pouvoir faire la différence entre le goût personnel et la qualité d'un vin. »
Ce sont par exemple le corps, l’acidité ou le potentiel de garde d’un vin qui définissent sa qualité. D’où la nécessité de maîtriser des notions propres à l’œnologie.
L’œnologie, une mode ?
L’œnologie serait une mode? Philippe Berger parle plutôt d’un intérêt culturel. Selon lui, une mode n’est que passagère alors que l’intérêt pour l’œnologie va laisser plus de traces. Une constatation tout de même: le vin attire de plus en plus les jeunes. On peut acheter un vin à midi et le boire le soir même. Plus besoin de le conserver dix ans. Selon Philippe Berger, c’en est fini d’un certain élitisme viticole.