Un week-end égyptien à Tangissart
Alors que l’Égypte vient de se doter d’un projet de Constitution qui sera soumis à referendum, Tangissart accueillait un prêtre copte Égyptien.
- Publié le 04-12-2012 à 07h00
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«La situation en Égypte? Elle n'est pas facile d'un point de vue économique! Comme ailleurs…», tient à préciser Makarios Aghabios, prêtre copte égyptien présent à Tangissart durant trois semaines à l'occasion du week-end égyptien destiné à mieux faire connaître son pays, notamment au travers d'un repas, mais aussi d'une conférence sur l'Égypte: ancienne et actuelle.
Parce qu’il aime son pays et qu’il estime qu’il faut lutter contre l’ignorance et la pauvreté, terreaux du fanatisme, Makarios Aghabios a créé avec sa femme Mariam la Maison de l’Amitié, à Guizeh, auCaire.
«Nous avons créé la Maison de l'Amitié en 1979 pour venir en aide aux jeunes femmes et hommes pauvres et leur permettre de trouver du travail», indique Makarios Aghabios. La maison accueille une vingtaine de jeunes et propose des formations dans divers secteurs: poterie, menuiserie, couture, soins médicaux, pharmacie…
Si le couple fait le voyage jusqu’en Belgique deux fois par an (à Noël et à Pâques), c’est parce que le père Makarios a noué des liens en Belgique, d’abord avec le père Vermeersch. Makarios Aghabios est en effet égyptologue et orientaliste diplômé de l’UCL en 1981, après avoir obtenu, auCaire, un diplôme de philosophie, théologie et psychologie.
En Belgique, il a aussi fait la connaissance du père Emmanuel Leurquin, le curé de la paroisse Notre-Dame de Tangissart. Ce qui explique l’organisation du week-end dédié à l’Égypte à Tangissart.
Ce week-end égyptien comprenant notamment un repas typique a été mis sur pied avec le soutien d'un groupe de paroissiens de Tangissart, dont Emmanuel Crickx qui accueille le couple à son domicile jusqu'au 10décembre. «Nous nous sommes impliqués par sympathie, en guise de soutien, explique Emmanuel Crickx, par amitié pour le père Leurquin d'abord puis pour le père Makarios.»
Et ce dernier de justifier: «Les jeunes ne peuvent pas venir montrer eux-mêmes leur travail. C'est pourquoi nous le faisons à leur place.»
Des crèches en terre, des jouets pour enfants, des foulards, des chemises, des tapis et autres bijoux… Autant d'objets fabriqués à la Maison de l'Amitié de Guizeh, et qui étaient exposés et vendus au profit de la maison, tout ce week-end à la salle Notre-Dame. L'argent récolté servira à financer l'achat de médicaments et la restauration de l'hôpital de la Maison de l'Amitié, mais ce voyage est aussi l'occasion pour le couple de retourner en Égypte avec des outils «car chez nous, cela casse souvent», indique Makarios Aghabios.