Houtain mal en point ?
Ludovic Michel (T2 d'Alain Jadot) devrait reprendre le rôle de T1 avec en toile de fond d'autres inquiétudes que les 4 points sur 18.
- Publié le 14-10-2010 à 06h00
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«Il y a des garçons qui n'ont pas envie, d'autres qui ne comprennent pas ou qui n'ont pas d'orgueil. Je préfère rester à la maison d'autant qu'on n'est pas soutenu par le comité. Il n'y a pas d'organisation.»
Alain Jadot qui remettait sa démission samedi soir, c'était un malaise plus profond que les simples résultats qu'il semblait évoquer à Houtain.
On sentait pourtant que son équipe trouvait ses marques, deux week-ends après avoir fait douter l'ES Braine puis empocher une première victoire. Son adjoint, Ludovic Michel, reprend pour l'instant le flambeau tout en faisant les mêmes constats :
«Ça prenait forme. Le problème, comme souvent en P4 est que le mardi, on est 16 ou 17 à l'entraînement, le jeudi on est à 12. Les résultats ne suivaient pas non plus et il en avait un peu marre de s'investir. Les joueurs l'appréciaient mais il n'y avait pas de suivi au niveau du club. Je peux le comprendre et je peux confirmer. Rien ne bouge et il en a eu marre».
On savait d'entrée que la reconstruction serait difficile dès lors que le club avait perdu ses buteurs. Même si 4 points sur 18 pour un descendant n'est pas un bilan satisfaisant, le travail sera poursuivi dans le même état d'esprit :
«On aurait voulu retrouver la mentalité houtinoise mais ce n'est pas le cas pour l'instant. Je vais reprendre et voir comment cela se passe. Cela fait trop longtemps que je suis à Houtain et je n'ai pas envie de laisser tomber malgré ce qui se passe. J'adopterai la même ligne de conduite qu'Alain puisque les progrès étaient nets. À Stéphanois, à part les 35 premières minutes, on a dominé tout le match mais on a l'impression qu'on peut jouer des heures et qu'on ne marquera jamais. Il faudra sans doute discuter avec les joueurs car on n'a pas un gros noyau. Quand on est douze le jeudi et qu'il faut mettre quinze noms sur la feuille, tout le monde est sûr d'être repris. J'aimerais changer cet état d'esprit sinon je ne vais pas durer non plus.»
Du côté du club, par la voix du président Serge Capouet, on n'a peut-être pas nécessairement fait une croix sur une poursuite avec Alain Jadot. Des réunions étaient prévues en semaine :
«On n'a en tout cas rien à lui reprocher. Il aurait voulu que l'on transfère un ou deux attaquants. Mais ce que l'on n'est pas parvenu à faire pendant la période de transferts est encore plus compliqué maintenant. Le problème actuel est qu'il n'y a pas de groupe. Or, Houtain a toujours fait des résultats non pas parce qu'il était plus fort mais parce que les joueurs s'entendaient bien sur et en dehors du terrain. Maintenant la mentalité n'est plus celle-là. On vient faire son sport hebdomadaire comme d'autres jouent aux cartes puis quand c'est fini, on rentre. Il y a aussi le problème de trois titulaires que l'on n'a jamais vus. L'un s'est cassé l'épaule, un autre n'a pas été affilié à temps et un troisième n'est toujours pas revenu. Alain s'est senti un peu démuni et il a peut-être raison.»