Un 3 e arbre tombe sur la chaussée
Plus de peur que de mal, mais une circulation perturbée. Le bourgmestre a pris un arrêté d'urgence d'abattage de sept arbres malades.
- Publié le 01-03-2008 à 10h00
Hier matin vers 4 h 30, un marronnier de belle taille est tombé sur l'avenue des Combattants. Un autre, plus petit, avait chu quelques jours plus tôt. Et le premier, c'était le 18 janvier 2007. Toujours au même endroit, face à l'Institut technique. Pas de dégâts majeurs, mais les câbles d'alimentation électrique ont été arrachés, privant d'électricité toutes les maisons situées entre le carrefour de la Lanterne et la chaussée de Bruxelles pendant de longues heures. La circulation a été détournée devant l'Institut technique, et le passage de poids lourds dans la rue Cosse a provoqué un affaissement de la chaussée de 2 mètres de profondeur dans lequel une voiture est tombée.
Le bourgmestre Michaël Goblet d'Alviella a pris un arrêté d'urgence réquisitionnant un entrepreneur désigné par la Province pour faire abattre tous les arbres présentant encore un danger pour la voie publique.
Hier, sept d'entre eux ont déjà été éliminés.
Car sur les 121 qui garnissent la place de Wisterzée, beaucoup sont malades. 27 sont atteints de défauts structurels marqués, dont 15 présentent un risque de rupture/basculement très élevé.
On le sait, ils sont répertoriés et un plan d'abattage existe depuis juin 2007. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps?
Le syndrome Idéfix
Idéfix, c'est le petit chien qui hurle à la mort dès qu'un arbre est abattu. Le problème à Court, c'est que le parc renferme des arbres remarquables, qui dépendent donc de la Commission des Monuments et Sites. Organisme qui prend son temps.
Car le diagnostic établi par Aliwen SA, une spin-off réputée et spécialisée dans ce domaine, a été remis en juin 2007. Il faisait suite à la demande des autorités provinciales après l'incident de janvier 2007. Coïncidence, le député provincial Alain Trussart, en charge du cadre de vie devait proposer hier au Collège provincial de décider de l'attribution du marché pour l'abattage de 15 arbres dans le parc de Wisterzée pour un montant de 9 000 €.
La demande d'abattage date du 21 août 2007. Le 28 de ce même mois, une correspondance avisait l'expéditeur que le dossier remis à la Commission des Monuments et des Sites devait recevoir réponse endéans les 130 jours ouvrables. Et c'est effectivement à l'extrême terme de ce délai que l'autorisation attendue est arrivée. Quelques jours trop tard...
Heureusement qu'aucun dégât corporel n'est à déplorer.
Dans les prochains jours, 12 autres arbres seront abattus, victimes d'un champignon, portant le poétique nom d'armilière, qui les affaiblit fortement.
D'autres essences seront élaguées, et une réflexion commune entre les autorités provinciales et la commune doivent déboucher sur la replantation en le réaménagement de la place.