Faber, artiste stéphanois « AfriCatalan »
L'artiste Catalan Norman Faber habite La Roche à Court-Saint-Étienne depuis 17 ans. Il expose jusqu'au 23 février au Centre culturel d'Ottignies.
- Publié le 07-02-2008 à 10h00
Norman Faber est Catalan, il est de Ba rcelone, supporter du Barça. «Quand il y a un grand match, je fais le déplacement», indique-t-il. Il habite La Roche à Court-Saint-Étienne, depuis 17 ans. «Je connaissais le Brabant wallon. Ma maman habite Waterloo. J'ai un atelier au moulin de La Roche.»
La fibre artistique le gagne très tôt. «Mon grand-père, Will Fabert, était un grand arstiste peintre en Allemagne d'où est originaire ma famille, paternelle, et maternelle. Moi, j'ai toujours peint, c'est ma raison de vivre.»
Il ne fait que cela, ou presque. «Je ne vends pas des tableaux tous les jours. Je dois donc travailler quand je galère.»
L'artiste a le tempérament du sud, généreux et coloré. «J'adore les couleurs. J'essaie de composer des oeuvres colorées avec la nature. Je suis un fou des couleurs et de la lumière», lance-t-il.
Les couleurs ocres ou rouges flamboyantes se dégagent de ses oeuvres. «Lorsque l'on vit dans des pays froids, je vais peindre des couleurs chaudes ou l'inverse», précise-t-il.
Il aime peindre grenouilles, lézards, hippocampes. De ses créations ressortent des arabesques, des écritures, des symboles.
L'artiste mêle avec brio l'art baroque, la photo, la peinture et la sculpture, détournant certains objets de leur sens premiers. Noram Faber inventait des personnages : «je suis passé à l'abstrait. Tout est sujet. J'a n'ai mis ici, dans l'exposition ottintoise, que des oeuvres politiquement correctes.»
Il s'intéresse aussi, non sans une pointe de dérision, à la tauromachie. L'humour fait partie de son quotidien.
Il possède une centaine de machines à coudre
Influencé par l'Afrique, il définit son style comme suit : «AfriCatalan. Mon inspiration, c'est la vie, les rencontres avec les gens, mais surtout ma famille, la femme Rabia et mes princesses Kenza et Nora.»
L'artiste aux multiples facettes est tombé amoureux des machines à coudre. «J'ai voulu en offrir une et je suis vraiment tombé sous le charme de cette machine. J'en ai maintenant une centaine, que je décore, que je transforme. J'ai aussi une collection de pierres que j'ai récupérées en faisant de la plongée sous-marine», précise ce passionné d'art et de voyages.
«J'ai peint aussi une dizaine de voitures», lance encore l'artiste qui expose pour la première fois à Ottignies. «J'ai participé à une cinquantaine d'expositions en Belgique, dont une à Louvain-la-Neuve.»
Il expose jusqu'au 23 février dans le hall du Centre culturel d'Ottignies.