La fermeture de la chaussée de Huy à Chaumont-Gistoux? Une catastrophe pour les commerçants
Patron de La Bernard Mobile, Regis Degrijse a vu son chiffre baisser de 50% depuis que les usagers ne savent plus venir chez lui depuis Wavre.
Publié le 02-05-2023 à 06h32
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Regis Degrijse, patron de La Bernard Mobile, un food-truck installé chaussée de Huy, à Dion, est désespéré: "Sans vous mentir, depuis la fermeture complète de la chaussée de Huy lundi dernier, c’est une vraie catastrophe… On avoisine les 50% de perte financière. Ce n’est pas tenable jusque juillet."
Depuis quelques jours, vu la situation sur le terrain avec des automobilistes en difficulté, les autorités, en concertation avec les différents responsables de la sécurité et du chantier, ont décidé de fermer un tronçon supplémentaire d’une trentaine de mètres, avec pour conséquence que les usagers venant de Wavre ne savent plus accéder aux commerces à proximité du grand magasin et du pépiniériste. Pour Régis Degrijse, qui ne remet pas en cause le bien-fondé du chantier – "cela doit être fait" – la situation est devenue intenable. "Au départ, les travaux devaient durer deux ans et étaient prévus avec des phases. Après environ 1,5 an, un opérateur s’est dit qu’il fallait en profiter pour faire l’égouttage non prévu au départ. Du coup, le chantier en lui-même a été stoppé près de huit mois. Là, ils ont repris et au lieu d’avoir une fermeture d’un mois, on est parti pour trois voire quatre mois de fermeture car l’entrepreneur veut tout faire en une fois…"
Selon le commerçant, le détour engendré pour les clients venant de Wavre – plus de 10 minutes – dissuade ceux-ci de venir. "Et puis, ceux qui viennent, lorsqu’ils rentrent chez eux, leur plat est froid…"
Le responsable du grand magasin doit s’adapter lui aussi: "Moins de personnel, moins d’étudiants et moins de produits en stock pour éviter le gaspillage. Mais c’est un cercle vicieux car avec moins de produits, le client ne trouve pas toujours ce qu’il souhaite…"
Regis Degrijse attend désormais un geste des autorités et réfléchit pour son avenir. "Je me laisse 2 semaines avant de prendre une décision radicale ou non mais sachez qu’ouvrir pour perdre de l’argent n’a clairement aucune utilité."
Du côté communal, on continue à œuvrer pour tenter de résoudre le problème, bien conscient de la difficulté que cela représente pour les commerçants concernés.