Chaumont-Gistoux: 18 mois avec sursis pour des cageots
Une Chaumontoise avait trouvé un drôle de filon pour acheter ses doses de cocaïne : voler des cageots en BW, et les écouler en Flandre.
Publié le 01-05-2023 à 20h47 - Mis à jour le 01-05-2023 à 20h48
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Deux dossiers valaient il y a un mois à une trentenaire, ex-habitante de Chaumont-Gistoux ayant aujourd’hui déménagé en Hainaut, de se retrouver sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel à Nivelles. Dans le premier, on lui reprochait douze faits de vols... de cageots consignés, commis en 2022.
Le deuxième dossier comportait le même type de préventions : de Grez à Waterloo en passant par Braine-l’Alleud, tant chez Delhaize que chez Match ou DeliTraiteur, l’intéressée faisait main basse durant la nuit sur ces cageots vides souvent entreposés à l’extérieur, à l’arrière des magasins ou derrière une simple grille. Elle empilait ces cageots dans une Mercedes qu’un membre de sa famille avait immatriculée à son nom mais dont il lui laissait l’usage, et elle écoulait son butin dès le lendemain dans des magasins situés en Flandre.
À 5 € le cageot, on pourrait croire que ce trafic plutôt insolite ne rapportait guère. Mais la prévenue en avait pratiquement fait une occupation professionnelle et d’après les calculs des enquêteurs, elle a obtenu plus de 20 000 € de cette manière. De l’argent dont il ne reste rien : accro à la cocaïne, c’est en commettant ces vols que la Chaumontoise payait ses doses quotidiennes.
"Pendant longtemps, j’ai consommé du cannabis et puis j’ai perdu la garde de ma fille, a-t-elle raconté sur le banc des prévenus. Je tombais de plus en plus bas, je prenais de plus en plus de choses, c’était une spirale d’échecs. Je n’en pouvais plus, je ne pesais plus que 40 kilos, je ne mangeais plus, je ne faisais que consommer de la drogue."
Le ministère public a convenu que la prévenue avait besoin d’un cadre pour reprendre sa vie en main. Mais il prônait la sévérité: alors qu’elle était déjà poursuivie dans le premier dossier, la Chaumontoise continuait à commettre les infractions qui se retrouvent dans le deuxième. Elle mettait son réveil à 1 h du matin tous les deux jours, s’habillait de noir, et faisait le tour des magasins du Brabant wallon.
Le jugement rendu inflige une peine de 18 mois de prison et une amende de 400 €. La prévenue bénéficie cependant d’un sursis probatoire pour le tout, à condition d’entreprendre un suivi médico-psychologique, et de stopper la consommation de stupéfiants. Le tribunal a également ordonné la confiscation de la Mercedes avec laquelle l’intéressée commettait les vols.