Le docu de Tom de Dorlodot "Flying between giants" en intégralité: 33 minutes en parapente au-dessus de l’Himalaya
Le documentaire "Flying between giants" livre de superbes images des sommets himalayens survolés en parapente par Tom de Dorlodot et Horacio Llorens.
Publié le 06-03-2023 à 17h13 - Mis à jour le 06-03-2023 à 17h16
C’était une de ses plus ambitieuses expéditions. À 37 ans, le parapentiste chaumontois Tom de Dorlodot a pourtant un passé chargé en termes d’aventures. L’été dernier, en compagnie d’Horacio Llorens, il s’est attaqué au K2, le deuxième plus haut sommet du monde après l’Everest.
Si les alpinistes ont vaincu ce sommet en juillet 1954, aucun parapentiste n’avait survolé le K2. C’était l’un des objectifs de l’expédition menée par Tom de Dorlodot et Horacio Llorens. Les deux parapentistes espéraient également battre le record du monde d’altitude en parapente.
Y sont-ils parvenus ? L’Avenir vous avait déjà livré la réponse mais on s’en voudrait de vous spoiler le documentaire réalisé par Julien Charpentier et Laurent Dryon retraçant les 33 jours d’expédition du duo.
Avec leurs parapentes, Tom de Dorlodot et Horacio Llorens ont pu filmer là où les hélicoptères ne volent pas, à plus de 6 000 m d’altitude. "C’est un documentaire autoproduit avec des moyens assez limités. On a tout filmé nous-même avec nos GoPro et nos iPhone, explique Tom de Dorlodot. Mais les moyens techniques ont tellement évolué ces dernières années qu’on a pu ramener des heures et des heures de super images. Bien sûr, quand je regarde le documentaire aujourd’hui, je me dis qu’il est perfectible, qu’on aurait dû changer ça et ça… Je pense, cela dit, que, en n’étant pas une superproduction, on revient à l’essentiel: à une aventure authentique."
Le film retrace les difficultés pour arriver jusqu’au camp de base de Paju sur la Karakoam Highway, route dangereuse à emprunter en 4 x 4, les premiers vols prometteurs mais où un atterrissage improvisé risque de ne pas finir sans casse, les rencontres avec des alpinistes ou des locaux qui n’en reviennent pas d’apprendre la distance parcourue par les parapentistes.

Puis, le mauvais temps s’en mêle. Il faut prendre une décision: attendre ou repartir. La nourriture n’arrive plus. Il faut marcher pour aller la chercher, franchir une rivière dans une caisse suspendue à un câble par une poulie. Mais, en ville, il y aura du courant pour recharger les batteries des caméras et du réseau pour passer un coup de fil aux familles restées en Europe.
"Dans ce film, il y a deux aventures: celle du parapente, mais aussi l’aventure humaine, les relations avec les coéquipiers, avec la montagne, les personnes qu’on y rencontre. Je suis très attaché au Pakistan. Je suis d’ailleurs très heureux qu’on ait été les premiers à atteindre le K2. Faut avoir fait tout ce chemin depuis sept saisons au Pakistan. Ce n’est pas une question d’ego. Mais c’est fantastique de se retrouver là-haut. C’est le résultat d’un travail d’équipe. C’est parce qu’on se connaît si bien, qu’on se comprend si bien, qu’on a pu aller aussi haut avec Horacio. Le parapente, ça peut sembler être un sport de solitaire. Mais on est plus fort à deux. Avec Horacio, on constitue un duo qui se connaît par cœur. On voyage depuis 10 ans. C’est plus qu’un ami. C’est un frère."
