Des ateliers pour « réenvisager d’habiter autrement » à Chaumont-Gistoux
Communale et CPAS ont invité les Chaumontois a des soirées pour parler de l’avenir de l’habitat en évoquant, entre autres, le logement alternatif.
Publié le 09-01-2023 à 06h11
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Il est de plus en plus compliqué de se loger, particulièrement à Chaumont-Gistoux où le prix de l’immobilier est souvent conséquent. Maintenir les jeunes dans le village n’est dès lors pas chose aisée. C’est pourquoi Commune et CPAS, via l’échevine du Logement Sese Kabanyegeye (Écolo) et la présidente du CPAS Natacha Verstraeten (Arc), ont proposé des ateliers pour réfléchir à l’habitat de demain.
"Il y a une réelle difficulté entre la demande de logements et les prescriptions urbanistiques sur une série de projets, indique Sese Kabanyegeye. À partir de ce constat, je me suis dit, que puis-je faire pour aider les personnes qui rencontrent des difficultés à se loger ? Comment peut-on faire entendre à la population qu’il existe d’autres façons d’habiter dans la commune et surtout, veiller à la bonne entente entre les idées des uns et des autres ? Une évidence a été constatée : il nous paraissait plus judicieux de parler de la notion d’habiter plutôt que de celle du logement."
Pour Natacha Verstraeten, l’importance de parler de l’habitat se justifie car pour de nombreux habitants, sans logement, pas de domiciliation et donc pas de prises en charges ou d’aides possibles. "Les prix des logements sont ce qu’ils sont à Chaumont-Gistoux. Mais le logement alternatif peut être une solution pour certaines familles qui n’ont pas d’autres options. Que ce soit l’habitat solidaire ou l’habitat léger, ces formules sont moins coûteuses et ces solutions peuvent en plus répondre à des projets de vie. D’où notre volonté d’ouvrir ces réflexions-là avec les Chaumontois mais aussi ouvrir la manière de penser..."
Près de 100 participants
Trois ateliers ont donc été organisés sous forme de soirées à thème. "Nous avons veillé à avoir la présence et le témoignage de personnes qui ont l’expérience de ce type d’habitat, indique Sese Kabanyegeye. Elles ont pu évoquer leurs parcours, expliquer les raisons de ce choix-là. Chacun a aussi pu entendre les avantages mais aussi les difficultés rencontrées dans leur quotidien. Lors des soirées, des spécialistes étaient là aussi comme le Relais social du Brabant wallon qui nous a subsidié dans le cadre d’un appel à projets mais aussi l’ASBL Habitat et Participation. Ces soirées étaient l’occasion de se mettre en réflexion avec les citoyens intéressés mais aussi d’être créatifs pour demain."
L’échevine l’admet, actuellement, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver et de proposer des nouveautés avec une législation cadenassée. "Il faut pourtant pouvoir innover face à certaines particularités. Réenvisager d’habiter autrement."
Une des idées est l’habitat kangourou, un modèle un peu hybride, où un logement est créé pour des personnes âgées, de la famille ou non, dans une habitation existante.
Au fil des soirées, le nombre de participants a augmenté, preuve de l’intérêt du sujet. "Au total, nous dénombrons près de 100 participants. On a aussi largement dépassé les horaires prévus car les discussions, intéressantes, se sont prolongées. C’était très riche pour nous d’entendre toutes ces réflexions et surtout, de constater que nous avons bien ciblé la thématique. Nous avons pu écouter les parcours, les questions, les peurs parfois de citoyens et les retours sont très positifs", résume l’échevine.