Chaumont-Gistoux : des charges administratives de plus en plus contraignantes pour le CPAS
Les charges administratives sont de plus en plus complexes et contraignantes, se désole la présidente du CPAS chaumontois, à l’heure de faire le bilan de l’année écoulée.
Publié le 06-01-2023 à 07h07
:focal(544.5x417:554.5x407)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/FAI44GNGARGMLCSDM3GFR32DVY.jpg)
À Chaumont-Gistoux, l’année dernière, le CPAS n’a pas manqué de travail. La crise n’y est pas étrangère… "Les demandes d’aide sont en hausse comme partout, même si ce n’est pas aussi fulgurant que dans des communes plus touchées. La crise énergétique y est pour beaucoup. On veille aussi à aider les indépendants qui en ont bien besoin", explique Natacha Verstraeten, présidente du CPAS.
Au niveau de la charge de travail, il y a forcément plus de tâches à accomplir. "Nous avons néanmoins pu bénéficier d’une aide avec l’arrivée des Ukrainiens. On a pu mettre à profit ce personnel pour élargir les missions et venir en aide aux dossiers liés à la crise énergétique."
Le budget du CPAS va devoir subir une forte augmentation. Il sera soumis sous peu au conseil communal.
Natacha Verstraeten déplore aussi et surtout les charges administratives de plus en plus contraignantes. "Elles sont en plus très complexes, et prennent énormément de temps. Elles doivent être simplifiées pour gagner du temps qui pourra alors être consacré à nos missions essentielles: venir en aide aux gens qui en ont bien besoin pour le moment."
623 demandes d’aide
En faisant le bilan de 2022, le comité spécial du service social, chargé de se prononcer sur tous les dossiers sociaux d’aide individuelle présentés par les assistants sociaux du CPAS, s’est réuni 14 fois. 623 demandes d’aide concernant 248 personnes ont été traitées, certains dossiers étant présentés jusqu’à 11 fois par an. "Les demandeurs sont essentiellement des femmes: 149 femmes et 99 hommes ont introduit une demande", indique Natacha Verstraeten. Il s’agit de 130 personnes isolées, de 55 cohabitants, de 18 familles en couple et de 45 familles monoparentales avec charge d’enfant(s) mineur(s).
Parmi ces 248 personnes aidées, 34 jeunes sont étudiants. Le type d’aide ? "Pharmaceutiques, médicales et paramédicales, des aides culturelles et sportives, des charges locatives, la constitution de garanties locatives, des paiements de loyer, des suivis en guidance budgétaire."
111 allocations de chauffage accordées
En un an, 542 décisions portant sur le revenu d’intégration sociale concernant 161 personnes ont été prises par le comité. 113 demandes d’allocation de chauffage ont été introduites menant à 111 octrois et 2 refus, pour un montant total octroyé de 15 181,75 € entièrement pris en charge par une aide fédérale.
"32 dossiers de médiation de dettes ont été suivis par notre médiatrice. Sur les dossiers actifs durant la période du rapport, une majorité l’est encore à l’heure actuelle."
Les permanences de lutte contre les violences intrafamiliales, gratuites et dispensées par l’ASBL Les Tamaris dans les locaux du CPAS, ont permis de rencontrer cette année 13 personnes cherchant des conseils juridiques et 12 pour des accompagnements psychologiques. "Dans le cadre de ces consultations, la psychologue a reçu 10 femmes et 2 hommes. Les victimes ont été rencontrées 1 à 3 fois maximum. Les victimes sont majoritairement touchées par des violences conjugales et/ou intrafamiliales. Sur les 10 femmes rencontrées, 2 sont victimes de violences conjugales associées à des violences intrafamiliales, 7 sont victimes de faits de violences conjugales et une femme est victime exclusivement de faits de violences intrafamiliales."
Sur les deux hommes rencontrés, un est victime de violences conjugales et intrafamiliales, l’autre est un cas plus particulier puisqu’il s’agit d’un auteur envoyé par son épouse. Les violences subies sont psychologiques, physiques et/ou sexuelles.
Une cellule d’aide aux indépendants
Enfin, une cellule du CPAS peut désormais accompagner les indépendants qui cherchent à se lancer ou se réorienter. "Cette cellule dont la création a été soulignée, félicitée et primée par le pouvoir fédéral, est gérée par les assistantes sociales de première ligne du CPAS qui ont pu aider 20 personnes présentant ce statut", termine Natacha Verstraeten.