Réfugiés: l’expérience positive de la ferme Rose
Dix jeunes soudanais du parc Maximilien ont été accueillis à la ferme durant un mois grâce à un bel élan citoyen.
Publié le 25-06-2020 à 07h47
Durant un mois, via un petit collectif et la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés, dix jeunes soudanais du parc Maximilien ont trouvé asile dans les locaux de la ferme Rose, à Dion. Laurent Deutsch explique: «Tout s'est superbement bien passé avec ces dix Soudanais. Cela s'est déroulé dans le respect. Tout d'abord celui des riverains dont certains avaient quelques inquiétudes, ce que l'on peut comprendre, mais au final ils se sont à peine rendu compte de leur présence.» Le respect du protocole sanitaire a été bien suivi. «Nous étions très stricts à ce sujet mais les jeunes ont été super. Ils ont profité de ce mois à Dion pour se poser, souffler, manger et dormir en sécurité.» Une belle mobilisation citoyenne a vu le jour. «De nombreux villageois de Chaumont nous ont rejoints à des degrés divers: pour le ravitaillement, en tant que chauffeur, etc. On n'a pas pu accepter tous les coups de main. On a constaté un engagement de beaucoup de gens.»
«On cherche des alternatives»
Avec le retour des scouts à la ferme Rose, il faudra dorénavant attendre le mois de décembre pour pouvoir à nouveau disposer des locaux. «On cherche donc des alternatives à Chaumont-Gistoux. Un lieu qui puisse convenir pour accueillir un groupe, un lieu avec des sanitaires, des douches et une petite cuisine.»
Que retenir de cette expérience? «C'est une expérience positive. On a vu qu'au niveau logistique, on doit encore peaufiner mais pour le reste, c'était parfait. On retient l'adhésion des habitants et le site idéal de la ferme Rose. La Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés réalise un travail de pro, on a été le maillon d'une machine plus vaste, remarquablement organisée. Tout cela procure de la fierté. C'est une petite lumière démocratique dans un ciel parfois bien sombre.»
Chaumont-Gistoux commune hospitalière, ce n’est pas un vain mot.