« Caravelles » pour les enfants
Soutenu par l’Awiph et l’ONE, Caravelles est un dispositif favorisant l’inclusion des 0-3 ans porteurs d’un handicap dans les milieux d’accueil.
Publié le 11-10-2013 à 06h00
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Cinq ans après son lancement officiel, le projet Caravelles fonctionne bien. Pourquoi dès lors proposer une conférence de presse? «Nous avons un nouveau logo, ludique, aux couleurs des enfants. C'est l'occasion, non pas de repartir à zéro, mais bien de se relancer. Beaucoup de gens ne savent pas que nous existons, que nous savons faire tout cela…»
Jacques Ternest, président de l’ASBL Caravelles, qui vise par une panoplie de moyens et d’outils, l’inclusion des enfants porteurs d’un handicap dans les structures destinées aux 0-3 ans, tire un bilan positif des actions menées.
Les acteurs principaux de Caravelles étaient donc réunis face la presse ce jeudi à Chaumont-Gistoux, pour rappeler en quoi consistent les actions et les principes de l’association. À leurs côtés, les représentants de deux milieux d’accueil : Les Petits Tambours (Lasne) et Rixenfant (Rixensart).
Tout d'abord, il faut savoir que Caravelles ne répond pas à une demande des parents mais bien des milieux d'accueil! À la base, les initiateurs du projet ont voulu «donner l'occasion à tous les enfants de pouvoir grandir ensemble, insiste Jacques Ternest. On s'est rendu compte que les milieux d'accueil hésitaient. Il y avait un frein. Les raisons évoquées? Lacunes en matière de formation, infrastructures peu adaptées, personnel qualifié insuffisant,etc. Avec l'ONE, on a examiné tout cela. On s'est rendu compte que les locaux convenaient mais qu'il était manifeste qu'il fallait commencer par une aide qui s'est tout d'abord axée sur un renfort.»
Administratrice, Natacha Verstraeten développe les objectifs. «Nous en avons quatre. Tout d'abord, permettre à l'enfant en situation de handicap de grandir parmi les autres enfants, de profiter de leur effet stimulant. Ensuite, favoriser l'insertion sociale et professionnelle des parents, en veillant à bannir le repli des familles sur elles-mêmes. Troisièmement, faire bénéficier tous les enfants de cette ouverture à la diversité. Le défi est relevé! Il faut arriver un jour à regarder quelqu'un qui a un handicap naturellement. C'est possible en installant ces automatismes dès le plus jeune âge. Enfin, évoluer vers une société plus inclusive où chacun a une place est également un objectif.»
Pourquoi le terme inclusion et pas intégration, pourrait-on légitimement se demander.
«Si l’intégration vise à ce qu’une personne ayant un handicap s’intègre, fasse le chemin elle-même, l’inclusion veille à ce que chacun fasse un bout de chemin vers l’autre!»
Trois principes sont mis en place et guident l’action de Caravelles: inclusion (pour grandir ensemble), souplesse et créativité (respect du rythme de chacun), et autonomie (respect de la place de chacun).
Il est important de souligner que pour faire partie de Caravelles, il ne faut pas nécessairement être reconnu par l’Awiph.
Après cinq années, Caravelles est intervenu directement dans 21 milieux d’accueil pour 42 enfants en situation de handicap, touchant ainsi 137 professionnelles de l’enfance et 585 enfants valides.